Home/Market news/AI made in Belgium : les start-ups IA belges prennent une longueur d’avance AI made in Belgium : les start-ups IA belges prennent une longueur d’avance La Belgique s’impose discrètement mais fermement parmi les pays européens les plus dynamiques en matière d’intelligence artificielle. Un rôle qu’elle doit en grande partie à un écosystème de start-ups agiles, innovantes et déjà tournées vers l’international. 2025-06-19Comment Des solutions concrètes, pas de promesses abstraites À Gand, Uman.ai développe un assistant commercial basé sur l’IA générative, capable de produire en quelques secondes des pitchs personnalisés, des cas clients ou encore des documents marketing adaptés à chaque prospect. «L’IA permet de transformer radicalement la manière de vendre. C’est plus ciblé, plus rapide, et surtout plus efficace», explique Charles Boutens, cofondateur et CEO. Avec plus de 1 000 utilisateurs professionnels et des clients comme Proximus, Uman.ai illustre cette approche belge centrée sur l’usage concret plutôt que sur les effets d’annonce. Autre exemple phare : TechWolf, spécialiste de l’IA appliquée aux ressources humaines, qui a conclu un accord stratégique avec l’américain Workday. Leur technologie d’analyse des compétences par IA équipe désormais les outils RH d’un géant international. Quant à Robovision, pionnière en vision industrielle, elle s’exporte massivement, avec une présence aux États-Unis et des déploiements dans des centaines d’usines à travers le monde. Une présence active dans les débats européens Bruxelles a accueilli en mars 2025 la EU AI Week, preuve que la Belgique joue également un rôle politique dans la régulation de l’intelligence artificielle. Durant l’événement, chercheurs, entreprises et institutions publiques ont abordé les grands enjeux du secteur : IA de confiance, souveraineté technologique, lutte contre la désinformation. «On parle beaucoup d’éthique de l’IA en Europe. En Belgique, on la pratique — tout en gardant le sens du résultat», a résumé un intervenant de l’ISIA Lab (UMONS) lors d’une conférence sur la détection de fake news. Un contraste persistant avec les entreprises établies Si l’avant-garde belge brille, le reste du tissu économique peine encore à suivre le rythme. De nombreuses PME et grandes entreprises restent prudentes, parfois désorientées face aux outils d’IA générative ou confrontées à une pénurie de talents spécialisés. Des initiatives publiques, comme AI4Belgium ou Digital Wallonia4.ai, tentent de combler ce fossé par la formation et le soutien stratégique. La dynamique belge en matière d’IA n’est pas un effet de mode. Elle repose sur une combinaison efficace : un bon maillage universitaire, des start-ups visionnaires et un engagement politique sur la régulation éthique. Reste à transformer cette avance en transformation à large échelle, afin que l’intelligence artificielle ne soit pas le privilège de quelques-uns, mais un outil au service de toute l’économie. Newsletter Rejoignez gratuitement la communauté Digimedia et suivez chaque semaine l’actualité Enter your Email address