Shein a été désigné par l’UE comme une « Très Grande Plateforme en Ligne » (Very Large Online Platform – VLOP) dans le cadre du Digital Services Act (DSA), en raison de ses plus de 45 millions d’utilisateurs mensuels dans l’Union. Cela signifie que l’entreprise est tenue de respecter des règles plus strictes en matière de protection des consommateurs et de services numériques.

Les autorités européennes de protection des consommateurs, dont l’Autorité néerlandaise de la consommation et des marchés (ACM), ont constaté que Shein enfreint les droits des consommateurs dans plusieurs pays. L’UE a donné à Shein jusqu’à fin juin 2025 pour répondre à ces constatations et se conformer à la législation. En cas de non-conformité, l’entreprise s’expose à des amendes basées sur son chiffre d’affaires dans les États membres concernés.

Une stratégie plus large

Le cas Shein s’inscrit dans une stratégie plus large de l’UE visant à lutter contre les pratiques e-commerce bon marché. Une enquête menée au début de l’année a révélé que 85 à 95 % des produits vendus par Shein et son concurrent Temu ne respectent pas les normes européennes, allant de produits dangereux à des informations trompeuses.

Par ailleurs, l’UE envisage de réformer la législation douanière afin de renforcer le contrôle des colis e-commerce entrants.

La pression exercée par l’Union européenne sur Shein souligne la nécessité d’une transparence accrue et du respect des règles de protection des consommateurs dans le commerce en ligne. Si Shein ne modifie pas ses pratiques, l’entreprise pourrait subir d’importantes pertes financières et une atteinte à sa réputation. Les consommateurs sont donc invités à acheter de manière responsable et à prêter attention à l’origine et à la sécurité des produits.