Home/Market news/Belgique : Un leader discret de l’investissement technologique en Europe Belgique : Un leader discret de l’investissement technologique en Europe Dans une étude récente de l’Office européen des brevets (OEB), la Belgique s’affirme comme un acteur clé de l’investissement technologique en Europe. Avec une place de numéro deux derrière la Suisse selon le Technology Investor Score (TIS), le pays démontre une capacité à capitaliser sur l’innovation brevetée. Ce positionnement stratégique soulève des perspectives prometteuses pour l’avenir économique du pays et de l’Europe. 2025-01-16Comment Une méthodologie pour mesurer l’innovation L’Office européen des brevets a développé le TIS pour évaluer le pourcentage d’entreprises brevetées dans les portefeuilles des investisseurs. L’analyse porte sur plus de 6.100 investisseurs actifs en Europe entre 2020 et 2023, période marquée par des défis globaux, comme la pandémie de COVID-19, mais aussi par un regain d’intérêt pour les technologies innovantes. En Belgique, près de 88% des investisseurs détiennent des entreprises ayant déposé des brevets, et 8% d’entre eux concentrent plus de la moitié de leurs portefeuilles sur ce type d’entreprises. Ces chiffres traduisent une stratégie proactive en matière d’innovation protégée. Un écosystème prté par des champions locaux Durant cette période, la Belgique a enregistré 3.127 transactions pour un montant total de 6,4 milliards d’euros. Les grands acteurs de cet écosystème sont particulièrement représentatifs des forces du pays: Start it @KBC: Leader incontesté avec 539 transactions, ce programme incarne un soutien massif aux jeunes entreprises innovantes. Imec: Cet institut, connu pour ses avancées en microélectronique, combine 224 transactions avec 198 brevets déposés en 2023, renforçant la réputation de la Belgique dans la deeptech. PMV et Wallonie Entreprendre: Ces organismes publics régionaux complètent le tableau en soutenant des projets à fort potentiel, notamment en Flandre et en Wallonie. Ces initiatives témoignent d’une collaboration étroite entre les secteurs public et privé, un modèle qui pourrait inspirer d’autres pays européens. Les limites: un financement privé insuffisant Malgré ces succès, l’étude met en lumière un déséquilibre préoccupant?: le manque de financement privé à un stade avancé. Contrairement aux États-Unis, où les investisseurs privés prennent le relais des programmes publics pour accompagner les start-ups dans leur croissance, l’Europe peine à fournir un soutien équivalent. Ce déficit freine la transition des entreprises innovantes vers des modèles évolutifs et compétitifs. António Campinos, président de l’OEB, met en garde contre le risque d’une "fuite d’innovations" vers des marchés plus attractifs comme les États-Unis ou l’Asie. Perspectives futures pour la Belgique et l’Europe Pour conserver son avance, la Belgique devra : Attirer davantage de capitaux privés: Encourager des investisseurs locaux et internationaux à s’engager dans des projets de croissance. Favoriser les partenariats transfrontaliers: Renforcer les liens entre écosystèmes européens pour un meilleur partage des ressources et des compétences. Renforcer les incitants fiscaux: Offrir des avantages clairs pour les investissements dans l’innovation brevetée. À plus long terme, cette dynamique pourrait transformer la Belgique en un centre névralgique de l’innovation technologique en Europe. Avec ses atouts, le pays peut non seulement retenir ses talents, mais aussi attirer des start-ups et des investisseurs étrangers, consolidant ainsi son rôle sur la scène mondiale. La Belgique prouve qu’il est possible de conjuguer innovation technologique et dynamisme économique. Toutefois, le pays doit anticiper les défis du financement pour maximiser son potentiel et devenir un exemple durable pour l’Europe. Newsletter Rejoignez gratuitement la communauté Digimedia et suivez chaque semaine l’actualité Enter your Email address