L'intégration de l'intelligence artificielle dans les entreprises belges

L'intelligence artificielle (IA) continue de susciter des débats et des doutes dans les entreprises. Selon une étude récente menée par Deloitte sur 11 marchés européens, dont la Belgique, 27% des Belges expriment leur méfiance vis-à-vis de l'IA. Cependant, 40% des entreprises encouragent son utilisation, montrant ainsi un contraste entre la perception individuelle et les stratégies d'entreprises.

post-image-3

Deloitte constate que la majorité des entreprises belges ne sont pas encore totalement engagées dans l'adoption de l'IA. Bien que 40% d'entre elles encouragent cette technologie, 29% n'ont pas encore défini de position claire, créant ainsi un flou autour de son usage. Par conséquent, 44% des employés qui utilisent des outils d’IA le font sans approbation explicite de leurs responsables.

Certaines entreprises, bien qu'en minorité, s’opposent fermement à l'IA. En effet, 4% des entrepreneurs découragent son utilisation, et 2% interdisent formellement tout recours à cette technologie. Selon Patrick De Vylder, Managing Partner chez Deloitte, cette réticence s’explique souvent par un manque de compétences multidisciplinaires nécessaires à l'intégration réussie de l'IA, plutôt que par un doute sur ses capacités.

L'IA, un outil encore principalement utilisé à des fins personnelles

Malgré le potentiel de l'IA dans les environnements professionnels, l'étude révèle que son utilisation reste avant tout privée. Seuls 22% des utilisateurs affirment avoir intégré l'IA dans leurs tâches professionnelles. Cependant, une fois adoptée, l'IA s’avère convaincante : 46% des employés l'utilisent au moins une fois par semaine pour accomplir leurs missions.

Cette adoption est plus marquée chez les cadres supérieurs. En effet, 64% des managers de haut niveau utilisent régulièrement l'IA, un chiffre qui chute à 51% pour le middle management et à 39% pour le personnel non dirigeant. L'IA semble actuellement mieux répondre aux besoins des décideurs, mais reste moins répandue parmi les autres niveaux hiérarchiques.

Des attentes élevées, mais une confiance limitée

Bien que 77% des personnes interrogées pensent que l'IA faciliterait leur travail, et que 74% estiment qu'elle le rendrait plus agréable, la confiance en cette technologie n’est pas encore unanime. En effet, 26% des utilisateurs potentiels ne font pas confiance aux solutions d'IA, un chiffre encore élevé selon Deloitte. Idéalement, le niveau de méfiance devrait être réduit à 5-10%, car l'IA est vouée à jouer un rôle de plus en plus central dans nos vies professionnelles.

Conclusion : une adoption en progression, mais des défis restent à relever

L’étude de Deloitte montre que si l’IA s’installe progressivement dans le paysage professionnel belge, des freins subsistent, tant au niveau de la méfiance des individus qu’au niveau des politiques d’entreprise. Pour réussir une intégration optimale, il est crucial que les entreprises clarifient leurs positions et soutiennent leurs collaborateurs dans l’utilisation de cette technologie. Les avantages sont clairs, mais le manque de confiance et d'expertise freine encore l'adoption complète de l'IA.

Back to top button
Close
Close