Les data centers polluent plus avec l'IA

Google a annoncé une augmentation de 48% de ses émissions de CO2 en seulement quatre ans, atteignant 14,3 millions de tonnes en 2023.

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Cette croissance, principalement due à ses centres de données, complique ses ambitions de neutralité carbone d'ici 2030. « À mesure que nous intégrons l'IA dans nos produits, la réduction des émissions pourrait s'avérer difficile », confie Google.

Les datacenters de Google, alimentés par la demande croissante en puissance informatique, notamment à cause de l'IA, sont les principaux responsables de cette hausse. Cette évolution soulève des questions sur la capacité du géant à atteindre ses objectifs environnementaux.

Un problème global dans le secteur technologique

Google n'est pas le seul à faire face à cette problématique. Microsoft a également rapporté une hausse de 29% de ses émissions de CO2, bien que calculée à partir de l'année 2020. L'ensemble du secteur ICT, incluant les centres de données, les réseaux et les équipements, représente entre 2 et 4% des émissions mondiales, une part comparable à celle de l'aviation civile.

L'impact des datacenters et la difficulté de la transition énergétique

Selon David Bol, professeur en système électronique à l'UCLouvain, les gains d'efficacité réalisés par les grands centres de données ne suffisent plus à compenser la hausse de la consommation de données. L'effet rebond, où l'amélioration de l'efficacité incite à une utilisation accrue, empêche la réduction de la consommation énergétique du secteur ICT.

« Il ne suffit pas d'augmenter la part d'énergie verte pour combler la nouvelle demande. Il faut diminuer l'empreinte carbone. La transition énergétique est évidemment indispensable, mais elle ne suffira pas seule ».

La transition énergétique seule ne pourra pas résoudre le problème. Il est crucial de réduire l'empreinte carbone globale du secteur. Avec des objectifs ambitieux fixés pour 2030, Google devra repenser son modèle économique pour espérer atteindre la neutralité carbone, un défi que la plupart des autres acteurs du secteur ont repoussé à 2040.

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