Dans un futur proche, les annonceurs auront la possibilité de confier à l'intelligence artificielle générative de Google la création des éléments visuels de leurs campagnes publicitaires avec Performance Max. Cette technologie innovante se basera sur les éléments créatifs présents sur le site de l'annonceur, offrant ainsi un gain de temps considérable, une avancée souvent louée par les agences médias.

Le centre international de Publicis Media a expérimenté les nouvelles fonctionnalités avec deux annonceurs mondiaux : une marque de lait pour bébé et le leader des outils de nettoyage extérieur. Nicolas Pestourie explique son ressenti :"Pour chaque projet, la fonctionnalité a automatiquement extrait les éléments du site de la marque (titres, descriptions, visuels, et même des vidéos) pour créer des campagnes à diffuser sur divers canaux tels que display, YouTube et search. Les contenus générés étaient globalement de qualité satisfaisante. Cependant, une question cruciale se pose quant à leur adéquation avec les directives des services de communication des marques. Nous avons remarqué que la génération automatique de contenus créatifs ne respecte pas toujours entièrement les lignes directrices des marques, certains éléments pouvant même être en contradiction avec celles-ci".  

Pour les grandes marques, il est actuellement peu envisageable de se fier entièrement à un processus automatisé. La personnalisation et la patte humaine d’une agence reste tout de même primordiale pour les annonceurs qui ont des consignes de créations bien précises. Cette démarche n'est pas surprenante. En revanche, pour les petites et moyennes entreprises qui disposent de ressources limitées pour leur communication, la situation est très différente : "Un tel outil simplifiera grandement leur travail et leur permettra de lancer rapidement des campagnes publicitaires", explique l'expert. Il est tout aussi important de préciser que l’annonceur est libre d’utiliser la créa matérialiser par l’AI ou non. Si ce dernier n’est pas satisfait, il lui suffit de recréer de nouveau asset.

Dans cette phase de bêta-testing, les erreurs sont encore fréquentes et les rapport spécifiques, comme le volumes de cliques, d’interaction et autres, en lien avec les éléments créatifs ne sont pas, pour l’instant, générés automatiquement. "L'évaluation de la performance de ces éléments visuels générés par l'IA est un élément nécessaire pour une adoption complète de cette fonctionnalité par le marché", souligne Caroline Hadjukiewicz.