Les Belges ne veulent pas d'une carte d'identité numérisée sur leur smartphone

Enquête Deloitte : les Belges utilisent de plus en plus les smartphones pour un suivi médical et des opérations bancaires, mais ils ne sont pas encore réceptifs aux solutions d'identification numérique.

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Chaque année, Deloitte étudie les habitudes technologiques des consommateurs européens dans son Digital Consumer Trends Report. Une fois de plus, des conclusions intéressantes ont émergé concernant l'utilisation de technologies par les Belges. Il s'avère, par exemple, que nous aimons payer avec nos smartphones, mais que pour surfer et faire du shopping, nous préférons toujours nos ordinateurs portables. Il est frappant de constater que nous utilisons de plus en plus les smartphones pour surveiller notre santé et que nous aimerions partager ces données avec notre médecin. En revanche, les Belges sont moins enthousiastes à l'égard des solutions d'identification entièrement numériques, comme une carte d'identité numérique sur smartphone.
 
Une personne sur deux utilise un smartphone pour effectuer des paiements physiques
Nous utilisons de plus en plus nos smartphones pour gérer notre administration bancaire. Et le téléphone portable que nous avons dans la poche est l'outil de prédilection pour les opérations bancaires en ligne ou les paiements dans les magasins. Les recherches de Deloitte montrent qu'un Belge sur deux utilise régulièrement son smartphone pour effectuer des paiements physiques.
Pour certaines choses nous préférons nous en tenir à des alternatives. Par exemple nous préférons streamer sur notre télévision, et pour surfer ou faire des achats en ligne nous nous en tenons à notre fidèle ordinateur portable.
 
71% ne veulent pas d'une carte d'identité numérique sur leur smartphone
Bien que nous échangions de plus en plus notre carte bancaire pour notre smartphone, nous semblons tenir à notre carte d'identité physique. L'enquête de Deloitte montre que 71 % des Belges ne voudraient pas d'une carte d'identité numérique sur leur smartphone. La plupart d'entre eux (79 %) ne sont pas non plus favorables à un permis de conduire numérique. Si nous faisons bel et bien confiance à notre smartphone pour accéder à nos comptes bancaires, il semble que nous soyons un peu plus prudents en ce qui concerne notre identité.

"Nous constatons une grande réticence de la part des gens lorsqu'il s'agit d'utiliser leur smartphone comme solution d'identification. Souvent, cela n'est pas nécessairement dû à une méfiance à l'égard de la technologie - puisque nous utilisons déjà l'appareil pour effectuer nos opérations bancaires - mais plutôt à une réaction à la centralisation de tous les aspects de notre vie dans le smartphone. Pour certaines choses, les gens semblent heureux de pouvoir encore compter sur la bonne vieille carte, qui fonctionne même lorsque la batterie de leur smartphone est déchargée. Ainsi, nous constatons qu'un Belge sur deux refuse non seulement de numériser entièrement ses documents d'identité, mais préfère également se fier à des solutions de confiance traditionnelles pour les clés de sa maison et de sa voiture", déclare Vincent Fosty.
 
L'autonomie de la batterie est le critère le plus important pour les smartphones
L'enquête a également porté sur ce que les consommateurs considèrent comme le plus important lors de l'achat d'un smartphone. L'autonomie de la batterie (39 %), la facilité d'utilisation (34 %) et la capacité de stockage (27 %) arrivent en tête de liste. La durabilité de l'appareil et son impact écologique sont les moins importants pour les consommateurs. Cela montre que le rôle de plus en plus important du smartphone dans notre vie a également un impact sur les exigences que nous lui imposons.

"Le fait que l'autonomie de la batterie soit le premier critère pour les consommateurs reflète le rôle de plus en plus prégnant du smartphone dans notre vie quotidienne. Alors que nous utilisons cet appareil pour des tâches toujours plus importantes, il est devenu crucial pour les consommateurs de pouvoir continuer à s'en servir tout au long de la journée sans avoir à craindre que leur smartphone ne tombe en panne à cause d'une batterie déchargée", conclu Vincent Fosty.
 
La moitié des Belges qui surveillent leur santé à l'aide d'un smartphone souhaitent partager ces données avec leur médecin
Ces dernières années, l'utilisation de dispositifs portables tels que les montres connectées et les bracelets d’activités a considérablement augmenté. Cette croissance du marché pousse de plus en plus de consommateurs à utiliser leur smartphone pour surveiller leur santé. Par exemple, près de la moitié des adultes possédant un smartphone comptent leurs pas quotidiennement. Un peu plus d'un quart d'entre eux surveillent leur rythme cardiaque et 21 % conservent des données sur leurs habitudes de sommeil. Seuls 34 % ne conservent aucune donnée liées à leur santé.
On constate une nette différence entre les hommes et les femmes. Les hommes (29%) mesurent plus souvent leur fréquence cardiaque que les femmes (23%).  Et les femmes (51%) mesurent plus souvent le nombre de pas que les hommes (44%). Ce sont généralement les jeunes (18-24 ans) qui surveillent le plus leur santé via leur smartphone.

"Ce qui est frappant, c'est que plus de la moitié des personnes interrogées qui surveillent leurs données de santé à l'aide de leur smartphone (54 %) aimeraient également partager ces données avec leur médecin. Donc, bien que nous soyons réticents à autoriser les solutions d'identification numérique, nous constatons que le partage des données de santé personnelles avec un médecin suscite moins d'inquiétudes", conclut Vincent Fosty.
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