Deux tiers des petites sociétés ne peuvent faire face à la force numérique des grands acteurs

Les petites sociétés de conseil ne font pas le poids lorsqu’il s’agit de rivaliser avec des concurrents majeurs. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par Pointerpro (en collaboration avec iVOX) auprès de 550 consultants en Belgique et à l’étranger.

post-image-3

Pointerpro permet d’intégrer les connaissances d’experts aux évaluations. La technologie Pointerpro combine cette expertise et les réponses des personnes interrogées pour créer automatiquement un rapport personnalisé. Afin d’obtenir une meilleure vision du paysage du conseil, Pointerpro a interrogé 550 consultants. Ceux-ci travaillent dans de petits bureaux (moins de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires), dans des entreprises de taille moyenne (entre 5 et 30 millions d’euros de chiffre d’affaires) et dans de grandes sociétés (plus de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires). L’enquête met en avant des différences majeures. 66 % des consultants des petites sociétés indiquent ainsi qu’ils ne peuvent faire face aux concurrents de plus grande taille.

C’est un fossé numérique qui est à la base de cet écart de compétitivité. Dans plus de la moitié des entreprises de conseil (55 %), l’assistance du client prend une forme principalement manuelle. Un pourcentage qui atteint même 69 % au sein des plus petites structures. Les outils numériques sont ici plutôt utilisés pour des applications administratives de facturation ou d’enregistrement du temps de travail. En matière digitale, le cœur de métier, le conseil aux entreprises, est à la traîne. Plus d’investissements dans l’innovation et la numérisation permettraient de rattraper ce retard. C’est ce que pensent 58 % des consultants de petites entreprises.

La digitalisation pour grandir

Pour les entreprises de conseil, la digitalisation des services est synonyme de croissance et d’agilité. 34 % des consultants expliquent que les clients veulent des résultats de plus en plus rapides.

Stefan Debois, fondateur et PDG de Pointerpro : « Grâce à notre technologie, les sociétés de consultance peuvent générer automatiquement des conseils personnalisés, sur la base d’évaluations effectuées par leurs clients. Cela se fait sur la base des connaissances dont la société dispose déjà en interne. Dans trois sociétés de conseil sur cinq, les connaissances sont aujourd’hui trop peu partagées. Dans une entreprise sur dix, il n’y a même aucun partage. En regroupant ces connaissances et en automatisant le conseil, les consultants ont l’opportunité de gagner du temps et de l’argent. »

Crainte pour l’emploi

L’enquête de Pointerpro montre que les consultants sont demandeurs de plus de numérisation. Mais elle met aussi en avant leur inquiétude quant aux conséquences sur leur propre travail. Près de 40 % d’entre eux craignent ainsi que la digitalisation continue des services n’entraîne des pertes d’emplois. Fait remarquable : cette inquiétude est plus marquée auprès de la jeune génération de consultants plutôt que chez leurs aînés.

« Si cette inquiétude est compréhensible, l’idée que la digitalisation entraînera des pertes d’emplois dans la consultance est aussi fausse que tenace », souligne Stefan Debois. « Les consultants sont les premiers à dire qu’ils passent en moyenne 43 % de leur temps à réaliser des tâches répétitives. Si des outils numériques peuvent s’en charger (même en partie), du temps sera libéré pour des tâches stratégiques, de plus grande valeur. C’est ici que les sociétés de conseil peuvent faire la différence. Les entreprises qui osent investir dans l’innovation et la numérisation - petits acteurs inclus - pourront renforcer leur compétitivité, fournir des services de meilleure qualité et développer leurs activités. »

Back to top button
Close
Close