Spot est le robot tout terrain et le plus connu de Boston Dynamics : il est conçu pour travailler dans des environnements difficiles ou dangereux d’accès, allant des plateformes pétrolières en plein milieu des mers, aux mines souterraines les plus profondes. Mais ces dernières années, l’entreprise a parié sur la logistique. Stretch, le nouveau robot de Boston Dynamics, va permettre à l’entreprise de développer cette stratégie.

Stretch, le nouveau robot de Boston Dynamics, en charge de soulever des cartons

Contrairement aux autres robots de Boston Dynamics, Stretch n’a pas été conçu pour rappeler une forme humanoïde ou animalière. Il a tout d’abord été conçu pour être pratique. Doté d’une base mobile de forme carrée dans laquelle sont dissimulées des roues, il dispose d’un « mât » embarquant caméras et capteurs. Il est également doté d’un bras mécanique équipé d’un ensemble de ventouses permettant au robot de saisir et déplacer des boîtes et des cartons pouvant peser jusqu’à 23 kilos.

La mobilité est son point fort : alors que les machines traditionnellement assignées à des tâches similaires sont clouées au sol, Stretch, lui, est capable de se rendre n’importe où il est nécessaire.

« C’est ce qui est passionnant avec ce système, c’est qu’il peut fournir une automatisation à des environnements qui n’ont pas d’infrastructure d’automatisation. Vous pourrez déplacer Stretch à l’arrière d’un camion, vous pouvez le déplacer dans les allées, vous pouvez le déplacer à côté de vos convoyeurs… Tout dépend du problème du jour », précise Michael Perry, vice-président du développement commercial de Boston Dynamics.

Michael Perry explique également qu’environ 80% des entrepôts dans le monde ne disposent aujourd’hui d’aucun équipement d’automatisation. Avec Stretch, Boston Dynamics cherche ainsi à cibler des clients qui éviteraient d’automatiser leurs entrepôts pour des raisons de prix, ou découragés par une durée trop longue de transition.

Boston Dynamics dispose de tous les atouts pour faire de son nouveau robot un succès commercial. Par contre, le prix n’a pas encore été révélé. S’il est trop élevé, il est difficile de croire que les entreprises à faibles marges puissent se laisser séduire par le robot. Un critère que Boston Dynamics devra certainement prendre en considération.

La guerre des robots logistiques est lancée

Boston Dynamics n’est pas la seule entreprise à s’intéresser aux robots spécialisés dans la logistique. C’est d’ailleurs une tendance que l’on voit émerger depuis quelques temps déjà, et qui s’est particulièrement accélérée en 2020. L’année dernière, BMW a créé sa filiale consacrée à la conception et à la commercialisation de robots de logistiques. De son côté, Exotec a levé 90 millions de dollars pour équiper ses entrepôts avec des robots autonomes.