Le groupe de presse Rossel passe son imprimerie au vert grâce à Luminus

Rossel alimente désormais son imprimerie de Nivelles en électricité verte et locale grâce à une éolienne installée par Luminus. Une première étape avant de faire pareil avec les centres de données qui consomment énormément d’énergie.

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Depuis la fin du mois de novembre, l'imprimerie nivelloise du groupe de presse Rossel fonctionne en grande partie avec de l'électricité verte et locale. Une éolienne d'une capacité de 2,3 MW a été installée à l'entrée du site et arbore les couleurs du groupe ainsi que celles de l'énergéticien Luminus.

"Rossel cherche depuis longtemps à verdir son activité. Le site de Nivelles est très bien exposé au vent et l'installation d'une éolienne constitue pour nous une solution idéale", détaille Bernard Marchant, le CEO du groupe.

L’éolienne, financée par Luminus, devrait permettre à l'imprimerie de couvrir 70% de sa consommation en électricité (63% en décembre 2020). Le surplus d'énergie sera alors réinjecté dans le réseau. "Le but est que Rossel auto-consomme un maximum. L'électricité produite lui sera vendue au prix du marché. L'économie sur la facture sera réalisée grâce à la suppression des coûts de transport", explique Grégoire Dallemagne, le CEO de Luminus.

Verdir les data centers

Verdir l'imprimerie ne constitue qu'une première étape vers la décarbonation au temps de la numérisation de la presse. En effet, le site de Nivelles, et ses 3,5 millions de journaux imprimés chaque semaine, ne compte que pour 50% de la consommation électrique du groupe. L'hébergement des serveurs dans des centres de données à Lille et à Charleroi consomme également beaucoup d’énergie. Mais Bernard Marchant en est conscient. "Nous voulons proposer à nos lecteurs un journal plus vert, tant sur papier qu'en ligne. La prochaine étape pour nous sera de verdir nos centres de données", précise-t-il.

Mais il faudra être patient pour cette deuxième étape des éoliennes qui alimentent les serveurs de Rossel. En effet, le projet nivellois aura mis 8 ans à voir le jour à cause des contraintes administratives liées principalement à l'obtention de permis. "Aujourd'hui, le seul frein au développement de l'éolien terrestre est la procédure d'obtention de permis", affirme Grégoire Dallemagne. "Pour entrer en ligne avec les objectifs de décarbonation, il est impératif de généraliser les initiatives comme celle-ci et, pour cela, il faut lever les obstacles administratifs."

En 2020, sur les quelque 70 MW éoliens terrestres installés en Wallonie, près de la moitié portent la marque de Luminus. Selon Grégoire Dallemagne, ces chiffres pourraient augmenter si la législation évolue. Le patron souhaiterait que le pays se donne les moyens de ses ambitions.

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