Bruxelles enquête sur le projet de rachat de Fitbit par Google

La Commission européenne a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête sur le projet de rachat par Google de la société Fitbit, spécialisée dans les objets connectés pour le sport, pour un montant de 2,1 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros).

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Bruxelles a décidé d’intervenir malgré une concession offerte le mois dernier par Google, qui s’est engagé à ne pas utiliser les données de Fitbit à des fins publicitaires.  L’autorité antitrust de l’UE a déclaré que cet engagement n’était pas suffisant pour lever ses doutes. 

Dans un communiqué, la Commission dit craindre “que l’opération proposée ne renforce encore la position de Google sur les marchés de la publicité en ligne, en accroissant le volume de données déjà important que Google pourrait utiliser pour personnaliser les publicités qu’elle propose ou qu’elle affiche”.  L’exécutif bruxellois s’inquiète de l’incidence de l’opération sur la fourniture de services de publicité en ligne liée aux recherches ou affichée ainsi que sur la fourniture de services de “technologies de la publicité”, des outils analytiques et numériques utilisés pour faciliter la vente et l’achat programmatiques de publicité numérique. 

Les données recueillies par les dispositifs qui se portent au poignet semblent, à ce stade de l’examen de l’opération par la Commission, constituer un avantage important sur les marchés de la publicité en ligne, précise le communiqué de la CE, qui craint une hausse des prix pour les annonceurs et les éditeurs.  La Commission dispose à présent de 90 jours ouvrables, soit jusqu’au 9 décembre 2020, pour prendre une décision.  “Nous avons été clairs depuis le début que nous n’utiliserons pas les données Fitbit sur la santé et le bien-être pour les annonces Google”, a dit Rick Osterloh, vice-président senior pour les appareils et les services chez Google.  

 

 
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