Une startup sur deux fauchée d'ici la fin de l'été ?

L'initiative "Support Our Startups" dresse un sombre tableau en période post COVID-19 pour les startups belges. 50% d'entre elles assurent qu'elles seront à sec d'ici septembre.

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"Support Our Startups" - à l'origine d'une campagne rassemblant près de 1000 start-ups belges en faveur d'une aide gouvernementale pour les jeunes entreprises technologiques -, a mené une enquête auprès de ses signataires sur l'impact financier de la pandémie. Et elle ne laisse guère de place à l'optimisme... Sur 200 répondants, 78,2 % déclarent avoir subi une perte de revenus importante en mars 2020. Et près d'un quart d'entre eux signalent une baisse de revenus supérieure à 75 %.

Interrogées sur leurs prévisions pour l'année 2020, environ une startup sur cinq s'attend à une baisse de revenus de 10 à 25 % ; environ un tiers d'entre elles la situent entre 25 et 50 %, et 22 % prévoient une perte de 50 à 75 %.

75,4 % des startups, en levée de fonds avant l'irruption du virus, font état d'une tendance négative depuis le début de la crise sanitaire : elles pointent l'allongement du délai de levée de fonds (24,6 %), la nécessité de postposer la levée (13 %), ou rapportent la réticence des investisseurs à réaliser de nouveaux investissements dans les circonstances actuelles (6,5 %). D'après certaines, les investisseurs se retirent même après avoir signé une feuille de route (term sheet) (1,4 %).

61,9% des entreprises déclarent être actuellement à la recherche de tout type de financement qui pourrait les aider à affronter la tempête.

L'enquête révèle également que les chances de survie de nombreuses startups se sont radicalement amoindries. Tandis que le nombre de jeunes pousses ayant un délai de démarrage de 0 à 6 mois était d'environ 15 % avant la crise actuelle, ce chiffre est passé à près de 50 %. Concrètement, cela signifie que la moitié des répondants pourraient être à court de liquidités d'ici la fin de l'été, et potentiellement 80 % d'entre eux d'ici mai 2021. 

74,9 % des jeunes pousses interrogées ont pourtant indiqué qu'elles n'avaient pas l'intention de "licencier du personnel maintenant ou dans un avenir proche", à moins que cela ne soit absolument nécessaire pour leur survie, et de chercher d'autres moyens de prolonger cette piste à la place. Selon l'enquête, moins de 5 % des fondateurs de startups s'attendent à devoir réduire leur personnel de 50 % ou plus...

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