Une « Data Against Corona Taskforce » pour analyser les informations sur la propagation du Covid-19

En pleine épidémie du coronavirus, la Ministre de la Santé Publique Maggie De Block et le Ministre de l’Agenda numérique et de la Protection de la Vie privée Philippe De Backer ont décidé de créer un groupe de travail “Data Against Corona”, dont l'objectif est d'aider le gouvernement fédéral à prendre de meilleures décisions.

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Alors que les opérateurs mobiles Proximus, Orange, Base ont pris la décision de mettre leurs données en commun, avec celles du SPF Santé publique dans le but de combattre le coronavirus en Belgique, les autorités politiques compétentes (Maggie De Block, ministre et de la Santé et Philippe De Backer, ministre de l’Agenda numérique et de la Protection de la Vie privée) ont officiellement mis en place la "Data Against Corona Taskforce".

Outre les opérateurs et les scientifiques du SPF Santé, ce groupe de travail accueille plus experts "tech", dont deux spécialistes des data : Sébastien Deletaille, patron de la start-up axée santé Rosa et Frédéric Pivetta, Managing Partner de Dalberg Data Insights.

Grâce aux données émises par les téléphones portables, il peut être possible, selon les experts, de cartographier la localisation et la dispersion de la maladie, de créer des applications capables de mesurer l’impact des décisions prises par le politique, de lancer des campagnes d’information dans des zones ciblées, voire à haut risque, etc.

Selon Philippe De Backer, "les applications seront sélectionnées sur base de leur utilité pour la santé publique et leur respect de la vie privée de nos citoyens. En temps de crise, il est important de garder la confiance de la population en la technologie utilisée par le gouvernement et le respect de la vie privée. Pour cette raison, le groupe de travail vise à travailler en parfaite transparence et communiquera ouvertement lors de l’implémentation de certaines applications. "

 

"Utiliser les données télécoms, qui permettent de savoir où vont les gens permet, soit de prévoir où mettre des zones de quarantaine, soit améliorer, optimiser l’éradication du virusSi on sait où les gens malades résident et qu’on sait où d’habitude les gens qui résident vont, en gros, ce que sont les réseaux de mobilité de la Belgique, ça permet de savoir où la maladie va se répandre, les gros carrefours de mobilité, là où il y a de fortes interactions sociales. Cela permet donc en utilisant la mobilité, de déterminer où la maladie va se répondre. Et donc l’éradiquer de manière beaucoup plus efficace." détaille Frédéric Pivetta à nos confrères de la RTBF. 

 

Dans un contexte où la Belgique est en confinement, l’utilité de ces données mobiles est primordiale lorsqu’il s’agira de baisser d’un cran les mesures drastiques en cours : "Dans la 'descente' des mesures, la question se posera de savoir dans quel ordre on va 'déconfiner' les gens, dans quel ordre on va essayer d''éradiquer' la maladie. Toutes ces analyses sont de mobilité sont importantes pour gérer l’après-confinement." poursuit l'expert. 

 

Mais qu'en est-il de la vie privée ? "On ne suit personne, les données sont anonymisées, toutes ces données agrégées, personne n’est suivi à un niveau individuel. On ne viole en aucun cas la vie privée." assure Frédéric Pivetta.  "On pense qu’il y a moyen de faire plus, sans violer la vie privée, en continuant à agréger la vie privée, en utilisant des moyennes, plutôt qu’en regardant des individus."

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