Le secteur belge des fintechs devient mature et continue d'innover

Avolta Partners, Data.be et FinTech Belgium, qui est la fédération du secteur fintech en Belgique, présentent leur deuxième Baromètre des fintechs.

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Alors que le secteur, qui a été bâti sur des solutions numériques visant à améliorer les services financiers, a dans un premier temps été considéré comme un audacieux challenger du monde bancaire traditionnel, il a depuis lors indéniablement réussi à s'y faire une place. La technologie fait même désormais partie intégrante du secteur financier « traditionnel ». C'est ce que confirment les chiffres du deuxième Baromètre des fintechs, une étude conjointe de FinTech Belgium, du spécialiste M&A Avolta Partners et du spécialiste de données data.be

Il ressort notamment de ces chiffres que les entreprises de fintechs belges sont à présent évaluées à 6,8 millions d'euros en moyenne (contre moins de 5 millions il y a un an), avec 26 % d'entre elles valorisées à plus de 15 millions d'euros. Seuls 15 % de ces sociétés offrent des solutions directement axées sur les consommateurs ; les 85 % restants sont orientés sur le B2B. 64 % des acteurs fonctionnent avec une formule d'abonnement.

Si l'on examine les différentes « niches » ou domaines d'application au sein du secteur, on constate que les solutions en matière de Paiements (22 %), de Financial BPO (Business Process Outsourcing – 19 %), de Financial Management et de Banking/Lending (15 % chacun) sont les mieux représentées. Tous les acteurs ont ensemble bouclé 33 tours de financement à hauteur de 118 millions d'euros ces trois dernières années. 

« Plutôt qu'à une révolution, comme cela a été le cas à la naissance des fintechs, nous assistons aujourd'hui à une belle évolution, avec un premier éventail d'acteurs qui atteignent la série A (45 %) et même la série B (15 %) dans leur financement. Le monde de la fintech belge ne se limite donc désormais plus à de jeunes loups et à de nouvelles start-up », explique Xavier Corman, Director de Fintech Belgium. « Cela confirme que les fintechs se sont résolument fait leur place et que leurs solutions apportent une réponse à des besoins réels. »

Malgré cette maturité, le paysage continue de changer avec l'arrivée de nouvelles niches telles que la regtech (regulatory technology, pour tout ce qui a trait à la réglementation, par ex. monitoring, reporting et compliance) et l'insurtech (insurance technology, qui vise à accroître l'efficacité dans le monde des assurances), deux des plus récentes, mais probablement pas des dernières, extensions de l'écosystème des fintechs. 

« Les fintechs ont trouvé leur origine dans l'innovation. De nouvelles tendances particulièrement prometteuses comme celles des regtechs et de l'insurtech sont la meilleure preuve que cette innovation perdure, et que le secteur recèle un énorme potentiel », poursuit Xavier Corman. « En outre, les conditions sont extrêmement favorables au développement de ces nouvelles branches, avec des taux bas et des business angels belges très actifs, ce qui offre des opportunités fantastiques. C'est ce que confirme aussi le niveau de dilution de capital (22 %), qui a considérablement diminué par rapport à 2018 et est conforme à la moyenne de nos pays voisins. »

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