Bruxelles Smart City : quelles avancées ?

Les humains vivent déjà majoritairement en ville et y vivront de plus en plus. Pour faire face à ce défi, des villes dans le monde, comme la Région de Bruxelles - Capitale, se transforment en smart cities. Mais que recouvre au juste cette notion ? Quels sont les acteurs impliqués ? Zoom sur quelques initiatives bruxelloises et les bouleversements qu’engendre ce concept en vogue.

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Pour mettre au service de la collectivité des moyens technologiques tels que des applications digitales ou autres objets connectés, la région de Bruxelles-Capitale se transforme peu à peu en organisme intelligent, en une zone urbaine ayant recours à la collecte de données pour gérer les actifs et les ressources. Cela comprend les données recueillies auprès des citoyens, mais aussi les dispositifs et les biens traités et analysés pour surveiller et gérer la circulation et les transports, les ressources comme l’eau et l’énergie, les centrales électriques, la gestion des déchets, l'application de la loi, les systèmes d'information, les écoles, les bibliothèques, les hôpitaux et d'autres services communautaires.

Pour certains, que Bruxelles devienne une smart city est une énorme avancée. D’autres, en revanche, y voient un grave danger et s’opposent à cette avalanche technologique. Ils rappellent qu’une ville est d’abord un lieu de vie où se produisent des interactions réelles. Le numérique est-il vraiment la solution alors que son industrie consomme 80% des métaux rares dont l’extraction provoque d’importants dégâts environnementaux ? Ces projets n’achèveront-ils pas la destruction de nos paysages ?

Les autorités rassurent : les technologies ne sont pas une fin en soi, mais un outil, dans le conception de la ville intelligente de la Région de Bruxelles-Capitale et la transition numérique vient appuyer des objectifs de création de valeur ajoutée pour les Bruxellois, citoyens ou entrepreneurs. En se dotant d’un organe de gouvernance, le Smart City Office, chargé d’élaborer une feuille de route générale ainsi que l’architecture et l’infrastructure technique de la smart city et en impliquant  quatre catégories d’acteurs : l’administration, le citoyen, l’entreprise, le monde académique (enseignement, recherche), selon le principe de la « quadruple hélice », la Région bruxelloise assure que la smart city se construit dans une logique transversale où toutes les dimensions de l’action publique, indépendamment de l’autorité (locale, régionale, communautaire, fédérale) qui en a la charge. 

Et très concrètement ? 

Le « Digital Economy & Society Index (DESI), utilisé par l'Europe pour évaluer chaque année les États membres en termes de progrès de leur compé́titivité́ numérique, définit cinq piliers auxquels Bruxelles entend apporter sa contribution. Sous la marque « ombrelle » Digital.brussels, le plan numérique Smart City (Ministre Debaets – CIRB), - en collaboration avec celui portant sur le travail et l'éducation et celui sur l'innovation -, entend apporter sa contribution aux cinq piliers définis par le DESI (connectivité – capital humain – utilisation d’Internet – intégration des technologies digitales – services publics digitaux). 

Dans cette logique, les autorités de la Région bruxelloise entendent faire participer activement les citoyens aux pouvoirs locaux, et cela par le biais notamment d’une application dénommée Fix My Street. Les habitants des 19 communes bruxelloises peuvent depuis quelques temps déjà signaler des trous dans la voirie, un éclairage défectueux ou du mobilier urbain vandalisé et ainsi participer au bien-être et à la qualité de vie de leur cité et cela par le biais d’une participation démocratique, où la responsabilité de chaque citoyen est prise en compte. 

À Uccle, la future maison communale sera bientôt chauffée en partie grâce à un système imaginé par Vivaqua pompant l’énergie thermique des égouts.  L’intercommunale envisage d’équiper 50 kilomètres de son réseau d’échangeurs à chaleurs d’ici 2029, de quoi économiser la production annuelle de l’incinérateur de Bruxelles en CO2.

Autre exemple : le nombre de véhicules qui se présentent en retard au contrôle technique est en hausse. En termes de sécurité routière et de respect de l’environnement il y a lieu de s’inquiéter, car lors des contrôles ciblés, organisés par différentes zones de police, il est constaté qu'une part significative de ces véhicules présente des défauts techniques importants. Le GOCA, le groupement des sociétés agréées de contrôle automobile et du permis de conduire a développé l’application mobile « Mon contrôle technique » pour aider les automobilistes à venir à temps et à mieux les informer.

La Région bruxelloise, le CIRB, parking.brussels, le constructeur automobile BMW, la start-up belge CommuniThings et l’ASBL On Wheels ont collaboré activement à la réalisation du projet «Smart Parking for Disabled People», lequel permet de faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite (PMR) en milieu urbain en offrant un service de localisation de places de parking disponibles. Pour ce faire, un capteur, auto-alimenté et connecté au réseau LoRA et 4G d’Orange, est installé sur une place de stationnement PMR.

Si vous souhaitez découvrir d’autres initiatives smart city, notez que la plateforme www.smartcity.brussels a été lancée afin de rassembler les acteurs et les informations autour de la Smart City en région bruxelloise. 

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