Autodis SA et Tsume SA, 2 PME luxembourgeoises lèvent 900.000€

La plateforme a permis cette semaine à 2 PME luxembourgeoises de collecter près d’1 million €. Autodis SA, l’une des plus importantes concessions Hyundai d’Europe (72 millions € de CA) s’est financée à hauteur de 500.000€ et Tsume SA, spécialisée de la production de figurines mangas (8 millions €  de CA) a emprunté 400.000€.

«Tout comme la Belgique, le Luxembourg se caractérise par un tissu économique composé de petites et moyennes entreprises. Le pays compte pas moins de 32.000 PME qui occupent un peu plus de 45% de l’emploi intérieur luxembourgeois » déclare Frédéric Lévy Morelle, Fondateur et CEO de Look&Fin. « Comme partout en Europe, les PME luxembourgeoises sont régulièrement à la recherche de fonds pour financer leurs besoins. Or, l’offre en terme de crowdlending est actuellement quasiment inexistante au Luxembourg, raison pour laquelle Autodis et Tsume ont marqué un tel intérêt pour les services de Look&Fin » ajoute-t-il.

Une croissance annuelle de 100% 

Look&Fin termine l’année en dépassant la barre des 50 millions € de fonds levés depuis sa création dont 26 millions € l’ont été pour la seule année 2018, pour une soixantaine de PME. La plateforme réalise ainsi une croissance de 100% par rapport à 2017. Depuis son lancement en 2012, c’est au total près de 200 PME qui ont pu emprunter directement auprès de particuliers. 

Cette croissance s’explique par la hausse des montants empruntés – le montant moyen emprunté par les PME via Look&Fin est ainsi passé de 280.000€ en 2017 à 430.000€ en 2018 – mais également par la hausse du nombre d’entreprises financées qui souhaitent diversifier leurs sources de financement. C’est afin de soutenir ce second relai de croissance que Look&Fin avait commencé à financer des PME françaises dès 2015, avant de répondre aux besoins des PME luxembourgeoises aujourd’hui. 30% des PME financées par la plateforme sont actives hors de la Belgique. 

Une réglementation encore trop contraignante

L’expansion européenne des plateformes de crowdlending est malheureusement encore freinée par des réglementations nationales qui, en l’absence d’harmonisation européenne, constituent autant de barrières au déploiement d’une activité transfrontalière. Un projet de règlement européen visant à créer un statut européen pour les plateformes de crowdfunding a néanmoins été présenté par la Commission européenne en 2018. Lorsqu’il sera adopté à l’échelon européen, il facilitera considérablement l’activité cross border des plateformes.