Cowboy lève 10 millions d'euros pour conquérir l'Europe

Le fonds new-yorkais Tiger Global Management mène la seconde levée de fonds de la jeune pousse bruxelloise. Dix millions d’euros pour s’attaquer à l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la France avec son vélo électrique urbain.

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Ce lundi, l’entreprise a annoncé avoir bouclé une levée de fonds de 10 millions d'euros auprès de trois fonds d'investissement (Tiger Global Management, Index Ventures et Hardware Club). Cowboy, fondée en janvier 2017, a l’ambition de faire du vélo électrique un objet abordable et agréable à regarder. Proposant une autonomie de 50 kilomètres et vendu pour 1 790 euros, le vélo bénéficie d'un mode de production assez inédit dans le secteur. Chez Cowboy, tout est fabriqué en interne de la batterie au cadre en passant par les capteurs de cadence, de couple. Ces éléments sont généralement produits par des «entreprises tierces comme Bosch par exemple avant d'être acheté par les fabricants de vélo. Cela limite leur capacité à proposer un design innovant» détaille Adrien Roose, l'un des trois fondateurs avec Karim Slaoui et Tanguy Goretti, à nos confrères du Figaro.

Ces trois entrepreneurs étaient auparavant à la tête d'une autre entreprise: Take Eat Easy. La société de livraison de repas avait fait faillite à l'été 2016 et avait dû brutalement cesser son activité, ne pouvant plus payer ses employés. À l'époque, les victimes avaient décidé de saisir les prud'hommes.

Le modèle de distribution est lui aussi différent chez Cowboy. L'entreprise ne passe pas par des revendeurs mais privilégie un lien direct avec le client grâce à un site Internet dédié. Cowboy se distingue aussi sur la partie «software». Grâce à une application mobile développée en interne, l'utilisateur peut suivre en temps réel toutes les statistiques liées à ses déplacements: distance parcourue, historique des trajets, niveau de charge de la batterie et bientôt système d'alerte en cas d'accident ou de vol. Le smartphone devient un véritable ordinateur de bord. L'application intègre également un tracking GPS permettant d'en faire un outil de navigation à part entière mais aussi de localiser son vélo en cas de trou de mémoire. Une fois le vélo au garage, Cowboy ne vous oublie pas et vous envoie des notifications pour vous conseiller de vérifier la pression de vos pneus ou pour vous conseiller de remplacer vos plaquettes de frein par exemple.

Cowboy est parvenu à se faire une petite place dans le marché de la mobilité urbaine en Belgique. Sur place, l'entreprise a déjà vendu 2 000 vélos et totalise un chiffre d'affaires d'1 million d'euros depuis son lancement en avril. Avec les 10 millions d'euros levés, la start-up entend désormais développer son activité en France, en Grande-Bretagne mais aussi aux Pays-Bas et en Allemagne. L’entreprise augmentera ses effectifs, en passant de 20 salariés à 50, mais ouvrira aussi un magasin dans chaque capitale. Le défi est de taille au vu des différences de cultures quant à la pratique du vélo dans ces pays. “En Belgique, un vélo vendu sur deux est électrique alors qu'à Paris, une des villes les plus embouteillées d'Europe, le scooter est resté roi” conclut Adrien Roose.

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