L’Europe, nouveau berceau de la Tech

La scène Tech européenne se renforce d’année en année. Rien qu’en 2017, le nombre de développeurs professionnels a explosé de 17%. Dans le même temps, la compétition pour les talents n’a jamais été aussi âpre ! Analyse du rapport State of European Tech 2017.

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L’Europe s’apprête à atteindre les 19 milliards de dollars en investissements dans la Tech en 2017 (contre 14,4 milliards de dollars en 2016), relève le dernier rapport State of European Tech du fond d’investissement Atomico qui montre en outre qu’une « Battle Royale » pour les talents se met en place.

Avec deux fois plus de titulaires de doctorats en STEM en Europe qu'aux États-Unis, une main-d'œuvre dans les métiers technologiques qui se développe trois fois plus vite que la moyenne européenne, et une augmentation de 17% du nombre de développeurs professionnels depuis 2016, l'avenir de la Tech en Europe semble évoluer sur des bases solides.

D’autant que le rapport pointe le fait que les fondateurs de start-up se concentrent toujours plus sur des bassins de talents inexploités, notamment en Europe centrale et de l’Est, pour construire des équipes à distance et ouvrir des bureaux satellites dans un plus grand nombre de pays.

L’année 2017 apparaît aussi comme une année record pour les levées de fonds avec des tours de table à plus de 50 millions de dollars, résultat nettement supérieur au record en 2015 (43 M€).

Ces derniers ne proviennent pas uniquement du Royaume-Uni et de l’Allemagne, mais aussi de pays comme les Pays-Bas (Picnic, 110M$) et l'Espagne (Cabify, 100M$). Sept autres sociétés européennes fondées depuis 2003 ont rejoint le « billion dollar club », portant le total du continent à 41. PurpleBricks (Royaume-Uni), Rovio (Finlande) et Outfit7 (Slovénie) en sont des exemples.

Parallèlement, le nombre de développeurs professionnels atteint désormais les 5.5 millions. Le Royaume-Uni demeure la première destination pour les talents technologiques migrant vers l'Europe et au sein de l’Europe, mais l’écart diminue face à d’autres destinations européennes telles que l'Allemagne et la France, qui restent respectivement en deuxième et troisième position.

« Il y a plus de développeurs aujourd’hui qu’il n’y en a jamais eu auparavant. Mais, il y a aussi une demande accrue qui débouche sur un combat pour les talents », insiste le rapport.

 

Des start-up toujours plus indépendantes

 

En 2017, l'Europe devrait investir 3,5 milliards de dollars dans la « deep tech », soit une augmentation de 40% par rapport à 2016. Les entreprises les plus prometteuses choisissent de plus en plus de rester indépendantes et de construire sur le long terme comme en témoignent les levées de Graphcore, Improbable, Lilium et Unity.

L'Europe s'est également positionnée au premier plan avec l'explosion d’activité en matière de crypto / blockchain. Il y a plus de projets de développement de blockchain et plus d'équipes utilisant le nouveau modèle d'ICO pour lever des fonds en Europe que n'importe quelle autre région dans le monde.

L'Europe construit un écosystème à sa propre image, alliant technologie et savoir-faire industriel, conclut le rapport. « Nous l'avons vu dans le secteur de la finance, mais nous voyons maintenant cela dans les domaines de la santé, de la logistique, des transports et au-delà ».

La plus grande opportunité pourrait se situer autour de la blockchain, avec 1,75 milliard de dollars déjà levés en Europe via les ICO contre 1,08 milliard aux Etats-Unis. Selon Github le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Russie sont déjà les développeurs de blockchain les plus actifs.

Le défi de l’Europe est donc de savoir si elle peut produire une entreprise de 100 milliards de dollars non plus. Et tandis que l'Europe est absente des 10 premières entreprises mondiales, la probabilité que la prochaine puisse provenir d'Europe n'a jamais été aussi élevée.

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