90 % des consommateurs ne font pas vraiment confiance à la sécurité des dispositifs de l'Internet des Objets (IdO). Bien que plus de la moitié des consommateurs (54%) dispose de (plusieurs) dispositifs IdO, 14 % seulement estiment être bien informés sur la sécurité de ces dispositifs, indique l'étude State of IoT de Gemalto, leader mondial dans le domaine de la sécurité numérique. Les consommateurs s'inquiètent donc des hackers susceptibles de prendre le contrôle des équipements (65 %). Un nombre important de consommateurs s'inquiète également de la fuite des données (60 %) et de l'accès des hackers aux données à caractère personnel (54 %).

En comparaison avec les consommateurs du monde entier, les Belges et les Néerlandais semblent moins inquiets. Ils se préoccupent surtout des hackers qui pourraient prendre le contrôle des équipements (59 %).  Parmi les préoccupations les plus répandues, il y a la mesure dans laquelle les vulnérabilités au niveau de la sécurité de l’IdO peuvent être mises à profit dans le cadre de délits comme le vol et la fraude (54 %) et l'inquiétude quant aux fuites de données (53 %).

Informations sur la sécurité

Les fabricants de dispositifs et prestataires de services IdO ne consacrent que 11 % du budget total de l’IdO à la sécurisation de leurs équipements. Ces sociétés en reconnaissent toutefois l'importance. 50 % d'entre elles essaient de bien sécuriser les équipements au moyen d'une approche de la sécurité dès le stade de la conception. La plupart de ces sociétés insistent avant tout sur le chiffrement des données (67 %), alors qu'en Belgique et aux Pays-Bas, cette méthode est appliquée nettement moins souvent (52 %).

« Il apparaît clairement que les consommateurs comme les entreprises ne font pas vraiment confiance à la sécurité de l'IdO et s'inquiètent à ce sujet. Il incombe aux fabricants et aux prestataires de services IdO de les rassurer », affirme Dirk Geeraerts, spécialiste identity & data protection chez Gemalto. « Les pouvoirs publics montrent qu’avec le règlement général sur la protection des données (RGPD), ils commencent à comprendre la menace et les dommages possibles de cyberattaques sur la vie quotidienne. Ces pouvoirs publics doivent également prendre des mesures plus spécifiques concernant l'IdO. L'utilisation de l'IdO risque sinon d'être freinée. »

Influence de la sécurité sur les ventes

92 % des entreprises ont pu constater une augmentation des ventes ou de l'utilisation des produits après la mise en place de mesures de sécurité. Les entreprises belges et néerlandaises se prononcent moins à ce sujet. La plupart affirment déceler une augmentation modérée plutôt qu’importante. Pour les consommateurs, la sécurité ne semble pas prioritaire. À l'échelle mondiale, 76 % des consommateurs estime que la sécurité doit être prise en compte pour l'utilisation de l'IdO, alors qu'ils ne sont que 64 % aux Pays-Bas et en Belgique.

La réglementation est de plus en plus importante pour tous 

Plus de deux tiers des consommateurs et près de 80 % des entreprises estiment que les pouvoirs publics doivent s'impliquer dans la sécurisation de l’IdO. La majorité des entreprises est favorable à une réglementation qui précise clairement les responsabilités en termes de sécurisation des dispositifs et données IdO (61 %) et des conséquences lorsque ces règles ne sont pas respectées (55 %).

« Le manque de connaissances chez les entreprises comme chez les consommateurs est préoccupant, et les hackers en profitent », affirme Geeraerts. « Les consommateurs, les fabricants, les prestataires du cloud comme les tiers sont responsables de la protection des données. Pour les entreprises, l'approche de la sécurité dès le stade de la conception est la plus efficace pour prévenir les fuites de données. Les dispositifs IdO représentent un accès à un réseau beaucoup plus large, et en ne les protégeant pas assez, on laisse la voie libre aux hackers. En attendant d'en savoir davantage sur la protection des IdO et une norme de protection dans le secteur, c’est une véritable manne pour les hackers. »