Dans quelle mesure le sans fil est-il mobile ?

Surfer sans fil, la liberté suprême. Combinez à cela la technologie VoIP qui gagne en popularité et le rêve ultime du nomade qui sommeille en nous deviendrait presque réalité… Pour trois fois rien, qui plus est, car le VoIP, c'est téléphoner à un tarif super avantageux, non ? Mais est-ce vraiment le reflet de la réalité ? Allons-nous bientôt tous téléphoner pour pas cher via des hotspots Wi-Fi ? Et les opérateurs de GSM traditionnels pourront-ils bientôt fermer leurs portes ?

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Oui, si vous êtes prêt à toujours vous mettre en quête d'un endroit couvert par un de ces rares hotspots répartis dans notre pays, à rester ensuite immobile pendant la durée de l'entretien et – cerise sur le gâteau – à accepter la friture qui l'accompagne. Bref, la technologie actuelle et la disponibilité de l'infrastructure nécessaire nous contraignent à appeler et à travailler de manière ‘mobile statique'. Vous pouvez vous déplacer et ensuite, une fois sur place, vous connecter au reste du monde, mais vous connecter et vous déplacer ensuite, ce n'est pas pour demain la veille. Comment cela se passera-t-il dans la pratique ?

Pour les ‘plus petits' envois qui prennent relativement peu de bande passante, le Wi-Fi constitue une solution adaptée. Il reste toutefois un problème fondamental à résoudre. Pour l'instant, aucun relais n'a été prévu d'une station de base à l'autre (à moins que celles-ci ne soient construites en réseaux Mesh). De même, le roaming n'a pas encore été développé entre les différents opérateurs. Dans beaucoup de pays proches, ce dernier point est déjà en vigueur et donc parfaitement envisageable. Si ces restrictions sont solutionnées et que davantage de hotspots voient le jour, nous nous rapprocherons d'un cran de la véritable téléphonie mobile. Mais... le marché Wi-Fi utilise deux fréquences non licenciées déjà utilisées par de nombreuses applications (alarmes, télécommandes, etc.). Une adoption massive de la technologie provoquera certainement une surcharge et une perte de qualité. Ou comme on le dit déjà : le signal de l'un est le bruit de l'autre.

Le WiMAX a l'avantage d'avoir une plus grande capacité de données et d'utiliser tant les fréquences licenciées que non licenciées. Autre élément non négligeable, il est davantage orienté prestations pour les applications NLOS (non line of sight). C'est donc la technologie idéale pour envoyer de plus grandes quantités de données sur de plus longues distances. Mieux encore, il existe des stations intermédiaires très bien appropriées pour connecter différents hotspots. Un inconvénient toutefois : les fréquences licenciées sur plus chères à l'emploi, mais comme chacun le sait, les routes à péage sont généralement moins encombrées. En outre, il n'existe pas encore de norme univoque pour la compatibilité de l'équipement avec les différentes fréquences. Mais on y travaille. Tout comme avec l'équipement Wi-Fi, la consommation d'énergie est importante, ce qui implique indirectement que les GSM pourraient reprendre leurs dimensions d'antan. Vous vous souvenez des élégants appareils des premières années ?

Et il y a évidemment le 3G. Une bande passante licenciée et une technologie que les opérateurs ont payée très cher. Nombreux sont ceux qui sont à présent convaincus qu'il sera extrêmement difficile d'en retirer un ROI positif. Cette technologie a toutefois ses avantages. Elle est extrêmement appropriée pour les applications vocales et, contractuellement, elle est dans l'obligation d'élaborer une couverture aussi bonne que complète.

Cela explique pourquoi les ISP et les opérateurs GSM classiques se rallieront à des domaines d'activités toujours plus proches les uns des autres. Pas parce que le fait d'offrir des services Internet sera la nouvelle vache à lait des opérateurs GSM ou que la vente d'abonnements GSM fera exploser la part des ISP, mais parce que dans un proche avenir, nous aurons un abonnement et nous ne saurons même plus si nous utilisons le Wi-Fi, le WiMAX ou le 3G pour téléphoner.

Bjorn Joos (Prophet), via Inside

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