Pooper, la satire de l’ubérisation

La semaine dernière, la nouvelle du lancement de Pooper, une application qui se définit comme le « Uber pour crottes de chien », se répandait sur le web. Moyennant un abonnement mensuel, l’application, d’apparence très sérieuse, vous proposait de commander le ramassage des excréments de votre chien grâce à votre smartphone.

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Créée par Ben Becker et Elliot Glass, il s’agit en fait d’un projet artistique, un satire de notre monde obsédé par les apps qui parodie l’innovation. « Nous n’allons jamais lancer cette application »,  affirmait Becker il y a quelques jours, « On ne va pas contribuer à la chute de la société ».

A travers ce projet, les deux amis dénoncent, d’une part, le recours systématique à l’économie de partage et aux apps pour réaliser toutes sortes de tâches à notre place et « résoudre des problèmes qui n’en sont pas ».

D’autre part, Pooper cible toutes les personnes paresseuses et prêtes à payer des pooper-scoopers pour passer derrière leurs amis à quatre pattes.

A l’aide d’un site web, d’un pitch parfait (à l’image d’Uber), de l’annonce d’un beta test et d’un premier tour de financement, le canular à fonctionné !

Dès l’annonce de sa sortie, Pooper était au centre de l’attention médiatique et des centaines de personnes se sont inscrites sur la plateforme, tant pour être poopers que scoopers !  Les deux fondateurs ont même été approchés par des investisseurs et des entreprises désireuses de collaborer.

Pour Elliot Glass, « le fait que des gens étaient prêts à envisager Pooper comme quelque chose qui leur faciliterait la vie était un peu terrifiant ». Le plus surprenant étant qu’environ 70% des utilisateurs s’étaient inscrits pour des postes de scooper, selon le co-fondateur.

Selon Ben Becker, il s’agit là du point de départ d’un dialogue sain, « les gens devraient y penser et remettre en question le rôle que les applications et l'économie collaborative joue dans leur vie ».

Bien qu’ils ne dévoilent aucun de leurs futurs projets, Pooper est le premier d’une longue série. Et une chose est sûre, le duo continuera à l'avenir d’attirer notre attention et de questionner notre relation aux médias et aux technologies.

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