Quelle région réussi le plus à s'exporter via Internet ?

96% des sites web d'entreprises (professionnels) en Flandre sont a minima bilingues (néerlandais + français). Les sites du nord du pays privilégient même l'anglais au français comme deuxième langue. L'orientation est claire : favoriser l'export. Comparativement, la Wallonie et Bruxelles-Capitale sont à la traîne.

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Exporter impose à tout le moins la maîtrise d'autres langues. 96% des sites d'entreprises (professionnels) en Flandre sont a minima bilingues (néerlandais + français). La région flamande compte aussi le plus grand nombre de sites au moins trilingues: « une porte ouverte vers l'export », évalue Kompass Benelux à l'issue d'une étude inédite sur l'usage des langues au départ de l'analyse de plus de 500.000 URL professionnelles belges.

13.483 sites à vocation professionnelle en Flandres sont en anglais (langue unique) contre 11.678 sites en néerlandais uniquement. Ces premières indications semblent montrer que les Flamands privilégient l'exportation. Mais c'était sans compter les 60.155 sites disposant du néerlandais plus une autre langue que le français (FR) et les 27.363 sites disponibles en trois langues et plus. Au total, ce sont près de 40% des sites internet flamands qui disposent d'autres langues que le Français ou le néerlandais (les sites FR/NL représentant la majorité des sites flamands au nombre de 148.435).
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les Flamands cherchent bien à s'exporter.

Comparativement, la Wallonie et Bruxelles-Capitale sont en retrait. En Wallonie, Kompass Benelux a recensé à peine 18.065 sites bilingues (français et néerlandais) contre 108.243 sites unilingues (en français). Le décalage est énorme. Enfin, seulement 8.660 sites comptent plus de 3 langues.

La région de Bruxelles-Capitale n'est pas mieux logée. Premier constat : la capitale ne compte que 430 sites en néerlandais (langue unique) pour 32.965 sites en français uniquement ! Par ailleurs, le nombre de sites bilingues est réduit : 9.670 sites (français + néerlandais). Et 10.850 sites en français plus une autre langue que le néerlandais. Enfin, avec 6.553 sites au moins trilingues, la capitale de l'Europe fait pâle figure.

Telles sont les conclusions d'une étude inédite par son ampleur que vient de réaliser par Kompass Benelux. Il en ressort également qu'avoir un site multilingue permet à une entreprise d'être repérée plus facilement par des clients ou partenaires potentiels à l'étranger, sans pour autant nécessiter un énorme investissement.

«Exporter nécessite, a minima, de parler la langue de vos clients et prospects, observe Emmanuel Facovi, CEO, Kompass Benelux. Comptant largement plus de sites bilingues ou trilingues, les professionnels du nord du pays se montrent, de toute évidence, plus déterminés à ouvrir leur business. Comparativement, les retards wallon et bruxellois sont inquiétants !»

Plus que le prix, c'est la langue qui influence l'achat. Ce qui s'explique : plus le produit est important, plus les gens vont vouloir s'informer dans leur langue avant d'acheter. Selon ces principes, une entreprise commercialisant un produit de valeur élevée à travers le monde devrait logiquement avoir un site Internet dans une multitude de langues, selon les marchés visés, afin que le plus grand nombre de clients potentiels aient accès à de l'information dans leur langue.

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