L’automated trading met le paysage médiatique sous pression. Une part grandissante de l’achat média digital passe par des plates-formes dites « programmatiques » qui optimisent le budget des campagnes en temps réel en fonction de l’offre et de la demande.

Devant cette évolution inéluctable, Christian Van Thillo propose de centraliser  la vente des espaces invendus sur les sites des médias belges, ce qui permettrait « d’éviter bien des abus existant sur ce marché » et de « contrat les géants du web » comme Google, Facebook et consorts, explique l’homme fort du Persgroep dans le quotidien L’Echo.

Derrière cette proposition, on trouve une préoccupation majeure des éditeurs belges : comment rester concurrentiel et valoriser son audience dans un système comme l’automated trading qui met la pression sur les tarifs publicitaires et exige notamment de disposer d’un inventaire massif et diversifié?

Les propos de Christian Van Thillo montrent que l’idée d’une alliance semble faire son chemin au sein des groupes médias. Mais elle va à contre-courant de l‘évolution commerciale qui s’est opérée ces dix dernières années, les principaux acteurs ayant choisi d’internaliser leur régie publicitaire digitale au lieu de la confier à un tiers. Monter un tel conglomérat ne serait donc pas une sinécure et pourrait également se heurter à la législation européenne sur la concurrence.