Le marketing interactif régit un monde d'expériences numériques

Au cours des dernières années, les services en ligne gratuits les plus divers nous ont gâtés. Au début, chacun se demandait combien de temps ce modèle subsisterait. Parce qu'après l'éclatement de la première bulle Internet, nous avons tous compris qu'une activité commerciale ne peut être viable à long terme sans un solide ‘business model'. Ma grand-mère le savait déjà : quand on veut débourser de l'argent, il faut obtenir quelque chose en échange. Depuis la réussite commerciale de Google comme fournisseur d'espace publicitaire, tout le monde a clairement compris qu'un public qualitatif assez important suffit comme base pour des revenus publicitaires corrects.

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Maintenant que cette question est derrière nous, nous pouvons de nouveau nous tourner vers l'avenir. Et il recèle d'immenses opportunités.

Pensez un peu à Microsoft, qui est encore toujours la plus grande marque grand public du secteur technologique. Aujourd'hui, l'entreprise répartit son offre en quatre grands groupes :
Office, Xbox, Live et MSN. MSN tire tous ses revenus de la publicité, comme la plupart des autres sites portail et d'actualités. Windows Live n'affiche pas encore de bannières pour l'instant, mais la partie recherche propose, à l'instar de Google, des publicités textuelles ciblées. Microsodt ne prévoit pas de faire payer Windows Live, donc ici aussi, la publicité est la seule source de revenus.

Xbox et Office vivent encore actuellement de la vente classique de logiciels et de matériel informatique. Mais la publicité in-game devrait probablement bientôt faire baisser le prix des jeux – voire les rendre gratuits. Chez Sony Playstation, la PS3 sera vendue à perte et les bénéfices viendront des jeux, c'est ce qu'on appelle le principe du « produit d'appel ». Comme bientôt les revenus des jeux viendront en partie – ou même entièrement – de la publicité, il n'est pas impossible que le hardware soit pour ainsi dire gratuit.

La même logique devrait aussi s'appliquer aux applications telles que Word et Excel.

Microsoft n'a d'autre choix si elle ne veut pas perdre la bataille qui l'oppose à Google. Je rédige déjà cet article dans Google Docs, un traitement de texte et tableur en ligne gratuit qui offre suffisamment de possibilités pour me permettre de remplacer 90 % de ce que je faisais précédemment en Word et en Excel.

Et qui paie l'addition ? Moi, avec mes fidèles visites à Google où je fais cadeau d'un peu de mon attention aux annonceurs sur Google Search et Gmail. Je reçois en échange une série d'applications pratiques. Cela signifie que, bientôt, chaque mouvement en ligne (de nos jours, j'appelle cela ‘expérience numérique') que nous faisons sera peut-être sponsorisé par l'une ou l'autre organisation. Et en sachant que tout ce que nous faisons passe de plus en plus par la technologie Internet, il est évident que ce que nous appelons actuellement publicité interactive (un département de la 'NV Echte Reclame') sera par la suite la seule et unique publicité.
Tout notre univers sera fait d'expériences numériques, du téléphone aux feuilles de calcul, des jeux à la télévision et des achats musicaux aux études. La majeure partie de ces activités sera gratuite, en échange d'un peu de notre attention pour la publicité. Cela diffèrera radicalement de ce à quoi nous sommes aujourd'hui habitués. Les spots TV cool laisseront la place à des expériences pertinentes, les mailings intrusifs (sur papier ou électroniques) disparaîtront au profit d'une communication sincère et directe avec la marque et l''opt-in' sera 'à la demande'. La créativité avec laquelle nous utilisons un média devient aussi importante que la créativité de l'idée.

Et toutes ces expériences numériques seront aussi le terrain de jeu des publicistes, parce qu'ils engrangeront les bénéficient. L'avenir paraît complexe, mais incroyablement passionnant, et en particulier pour tout ce qui est numérique.

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