Hi-Media achète Fotolog et développe le service en Belgique

Après les USA, le site américain de blog de photos a conquis l'Amérique latine et l'Espagne. Sous l'impulsion de Hi-Media, c'est au tour des marchés français, belge et allemand. Inside s'est entretenu avec le co-fondateur Adam Seifer et le grand patron de Hi-Media Cyril Zimmermann.

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Hi-Media avait déjà indiqué vouloir développer davantage ses activités – qui reposent actuellement à 50 % sur la publicité et à 50 % sur les micro-paiements – avec ses propres dépenses. Fotolog est la dernière acquisition de Hi-Media. Cette plate-forme de blog internationale est entièrement construite autour du langage imagé – pas tant pour le photographe professionnel ou semi-professionnel, mais aussi pour tous ceux qui souhaitent bloguer des tranches de vie par le biais de photos.

On ne peut par exemple charger qu'une seule photo par jour – ce n'est pas la capacité qui est mise en cause, mais plutôt une envie de garantir la qualité, explique Adam Seifer. « La plupart des photos sont du ‘garbage' (en d'autres termes : bonnes pour la poubelle) et nous ne voulons vraiment pas encourager les blogueurs à les placer sur Fotolog. » D'après lui, le site souhaite répondre à une toute nouvelle habitude dans la photographie grand public. Il s'agirait d'une conséquence de la diffusion massive des appareils photo numériques, des GSM équipés d'un appareil photo, des iPod, etc. « Avant, on prenait beaucoup de photos lors d'événements spécifiques et on les partageait en petit comité, avec des amis et de la famille. Aujourd'hui, les Fotologeurs photographient continuellement et partagent des images spécifiques avec tout Internet », précise Adam Seifer.

Une photo par jour

La règle d'une photo par jour permet un tant soit peu de contrôle de qualité, mais elle prône surtout un schéma d'utilisation différent. « Il ne s'agit pas d'être artistique. Il s'agit de votre vie et de vos amis », souligne Adam Seifer. Certains préfèrent une approche ‘journal', tandis que d'autres optent pour un blog conceptuel sur des objets, des animaux de compagnie, des inscriptions, des panneaux de signalisation bizarres, etc. Adam Seifer y tient d'ailleurs son propre Fotolog sur lequel il photographie chaque jour son déjeuner (« Get in my Belly »).
Le langage imagé se prête excellemment bien à la communication au-delà des frontières linguistiques et territoriales. Une galerie de photos fait office d'outil ‘social' simple. En cliquant sur une photo, on peut découvrir les profils d'amis, d'amis d'amis, etc. « Chaque membre a en moyenne 50 amis. Les contacts sont très internationaux », constate Adam Seifer. Fotolog compte aujourd'hui plus de 18 millions de membres et, parti des USA et de l'Amérique latine, le phénomène gagne nos contrées.

Business model

Fotolog était une start-up new-yorkaise, qui s'est développée grâce au capital-risque et est maintenant entièrement aux mains de Hi-Media. « Il y a deux ans, nous avons choisi de faire passer Hi-Media du stade d'entreprise transactionnelle à celui d'entreprise média », explique Cyril Zimmermann, son fondateur. « Fotolog nous a séduits car nous pouvons y utiliser le même format publicitaire. À l'heure actuelle, le réseau publicitaire constitue la façon la plus sûre d'exploiter la valeur des réseaux sociaux », conclut-il.

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