Zilok: loué soit Internet

Lancé en octobre 2007 en Belgique francophone et en France, le site Zilok permet à des particuliers de louer des objets en ligne. « On nous appelle l'eBay de la location », déclare Gary Cige, un des trois fondateurs de la société avec Thibaud Elzière (par ailleurs fondateur et CEO de fotolia.fr, une banque d'images en ligne) et Marion Carette.

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Sans rejeter l'étiquette, G. Cige la nuance fortement. En premier lieu, il y a une dimension de proximité souvent absente de la vente en ligne: « les gens ne font pas 20 ou 25 km pour louer un objet ». Dès lors, l'interface du site intègre un outil GoogleMap qui permet de visualiser directement où trouver un objet. Le principe est « fondamentalement différent de la vente en termes de contact, de confiance, d'évaluation, mais aussi de gestion du temps (disponibilité des objets) ». Les craintes actuelles à propos du pouvoir d'achat, mais aussi, à plus long terme, les questions d'environnement et les critiques à propos de la surconsommation sont des facteurs qui assureront le développement à long terme du marché de la location, même si aujourd'hui les gens ne sont pas encore tellement habitués à cette idée. Selon G. Cige, une personne qui loue par exemple un appareil photo peut rembourser son achat au bout de quelques locations seulement: « ce n'est pas un effort surhumain et ça peut rapporter gros. ».

Zilok fournit une plate-forme, mais aussi certaines garanties pour les utilisateurs comme un contrat de location-type ou une assurance, dont le prix est couvert par une commission. Cette commission varie dans la fourchette de 5 à 10% par transaction (avec un minimum de 1 euro) en fonction des objets. Le locataire s'acquitte d'un acompte sur le prix de la location (une garantie qu'il honorera à sa commande) qui couvre exactement les frais de commission du propriétaire. A terme, les frais d'insertion seront payants pour les propriétaires, mais à l'heure actuelle, Zilok cherche surtout à réunir une masse critique d'utilisateurs. Zilok a également lancé un système de parrainage: les membres qui parviennent à affilier des connaissances touchent 10% du produit des transactions générées par leur(s) filleul(s).

A la mi-avril, le site comptait de 7.000 à 8.000 utilisateurs réguliers avec plus de 13.000 objets disponibles à la location. Des objets très variés: appareils photo, électroménagers, matériel de puériculture ou de bricolage, vélos, skis et même... une Maserati! G. Cige note également beaucoup d'objets liés à l'événementiel: machine à glace ou à pop-corn, fontaines à chocolat, parasols chauffants, etc. On trouve aussi un peu d'immobilier, mais « pas à long terme »: appartement de vacances, chambre, lieu de tournage ou studio. Par ailleurs, Zilok ne vise pas non plus les services.

Zilok a choisi de se développer par langue. La plate-forme a d'abord été lancée en français (disponible en Belgique et en France). Le site néerlandais (Flandres et Pays-Bas) vient de démarrer. Le site est déjà en phase de test aux Etats-Unis. Même si G. Cige reconnaît que c'est un marché énorme et que Zilok commencera par se concentrer sur la Californie, « nous n'avons pas envie de regarder un concurrent s'installer et prendre le marché ». Zilok envisage bien sûr de couvrir le Royaume-Uni d'ici « pas tellement longtemps. La demande est très forte et nous avons souvent des utilisateurs anglais qui arrivent sur notre site. »

Lancé avec les moyens propres de ses fondateurs, Zilok a bouclé des négociations avec un business angel d'envergure européenne pour assurer son développement. « C'est du lourd », assure G. Cige sans dévoiler son identité. G. Cige estime que la société parviendra au « break even » d'ici 12 à 18 mois.

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