RTBF : 1,2 million d'euros de recettes publicitaires en ligne

Dans un entretien au quotidien Le Soir, Jean-Paul Philippot, patron de la RTBF, dévoile les plans de l'opérateur public pour le numérique. Les éditeurs de presse risquent d'apprécier ces projets assez modérément.

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Alors que le refinancement de la RTBF sera bientôt sur la table du Parlement de la Communauté française, Jean-Paul Philippot affirme que le contrat de gestion 2012 de l'opérateur public sera celui de
"l'économie numérique" et du déploiement accru sur les nouvelles plates-formes (mobile, deuxième
écran, réseaux sociaux etc.), là où se trouve les jeunes qui affichent un mode de consommation des médias en forte rupture avec celui de leurs parents.
 


Philippot parle également de la création d'un portail commun avec les télés locales afin de ne pas
laisser le monopole de l'info locale au secteur privé. Un propos qui vise RTL, mais aussi les éditeurs
francophones de la presse quotidienne.
 


Voilà qui ne va pas simplifier les relations entre la chaîne publique et ces mêmes éditeurs, qui reprochent toujours au site de la RTBF de leur livrer sur le Net une concurrence déloyale, car financée par les deniers publics. A ce sujet, l'homme fort de Reyers souligne que la RTBf n'engrange que 1,2
million d'euros de revenus publicitaires sur le Net, soit une part infime du gâteau de la pub en ligne
qui atteint quelque 332 millions d'euros en Belgique. En outre, Philippot se dit prêt à nouer des partenariats avec les éditeurs de presse (pour la fourniture de contenus audiovisuels) et précise que la RTBF ne se lancera pas dans une course à l'audience si les sites de presse francophones passent au payant.



Cette dernière affirmation est bien entendu assez sibylline, l'arrivée du payant sur les sites des quotidiens pouvant causer un exode des internautes sur des plates-formes où la même info serait disponible sans bourse délier, comme l'a déjà prouvé par l'absurde un certain Google lorsque le moteur de recherche avait "blacklisté" les éditeurs de la presse quotidienne francophone réunis au sein de Copiepresse.
 


Bref, la saga est loin d'être achevée...

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