Pour Fabrice Massin, cap sur la smart TV, cette nouvelle génération de téléviseur qui permet d’ajouter toutes sortes d’applications (Twitter, Facebook...)  à son petit écran. La smart TV permet notamment aux consommateurs d’utiliser “activement leur télé toute une journée sans avoir zappé une seule fois sur une chaîne classique sur laquelle les programmateurs ont perdu le contrôle absolu qu’ils détenaient jusqu’alors”.

Résultat: la smart TV bouleverse toute la chaîne audiovisuelle, du manufacturier à l’annonceur. Cette nouvelle plate-forme permet en outre aux chaînes TV de court-circuiter les câblo-distributeurs. “S’ils ne se réinventent pas, les opérateurs télécoms et les câblos deviendront de simples gestionnaires de tuyaux, des revendeurs de bande passante”, prévient Fabrice Massin, qui prévoit que tous les acteurs devront revoir leur modèle économique sous l’effet de cette révolution.

Par ailleurs, le directeur des nouveaux médias ne parie guère sur les tablettes et mise davantage sur les smartphones, qu’il considère comme l’écran que les consommateurs utiliseront le plus d’ici trois ans, devant la télévision.

Et Fabrice Massin de conclure l’entretien par cette suprenante affirmation : “Les sites web ne sont pas le futur de la RTBF.” Dans sa vision, l’opérateur public doit devenir un acteur majeur dans les réseaux sociaux. “Demain, les réseaux sociaux seront les locomotives qui tireront nos contenus.” Et créeront la fidélisation chez les tranches d’âge les plus basses qui sont désormais habituées à jongler avec plusieurs médias simultanément.

Avec une pointe d’ironie, on observera que les propos de Fabrice Massin mettront du baume sur le coeur de certains éditeurs de presse francophones qui continuent de considérer que la RTBF et ses sites éditoriaux pratiquent une concurrence déloyale à leurs activités...