Progression de 4,9% pour la téléphonie mobile, 95,2% pour le M2M (machine to machine), 25,5% de mieux pour les lignes fixes et, au total, un chiffres d’affaires semestriel de 820 millions d’euros.

En chiffres, cela représente à peine 0,1% de mieux que pour la période de référence 2010, mais Benoit Scheen, CEO de Mobistar, aime désigner «ses» coupables: les autorités belges et européennes qui ont fait pression sur le coût des interconnexions nationales (tarifs de terminaison) et du roaming. Pas un consommateur ne s’en plaindra. L’arpu (revenu moyen par utilisateur) a baissé de 3 euros par mois à cause des mesures régulatoires, mais se maintient à près de 30 euros (contre 32 euros pour la même période 2010). Finalement une bonne nouvelle pour le consommateur.

Pour Mobistar, l’impact régulatoire pourrait d’ailleurs se révéler positif d’ici un an, puisque la VDSL de Belgacom et le câble lui seront accessible à la fin 2012. Un délai acceptable, commente B. Scheeen, si l’on sait qu’actuellement près de 50% des Belges recourent encore à la télévision analogique.

Au total, alors que l’on attend les résultats des autres opérateurs, Mobistar se renforce dans le mobile, le fixe, le M2M (y compris au niveau international) et la télévision, même si ses 21.000 décodeurs Starpacks font encore piètre figure face à la concurrence. Le défi d’atteindre 50.000 Starpacks en un an ne sera sans doute pas atteint.

Autre bémol, le marché semble toujours hésitant face au transfert de données mobiles. Et près de 10 ans après le lancement de la 3G (UMTS) en Belgique, les tarifs font toujours peur. Cela commence même à faire long.

Mais pour Mobistar, les chiffres intermédiaires confirment les prévisions faites voici un an par sa direction. Ce qui devrait rassurer les investisseurs. Les résultats de Belgacom sont attendus pour vendredi.