L’Open Source pour défier VMware ?

Les grands fabricants veulent utiliser l’Open Source pour lutter contre l’hégémonie VMware. Mais «c’est trop faible et surtout trop tard», analyse Gartner en évoquant la nouvelle Open Virtualization Alliance.

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Plusieurs géants de l’univers IT, parmi lesquels figurent IBM, Hewlett-Packard, BMC Software , Intel et Red Hat, ont décidé de se réunir pour favoriser une plate-forme de virtualisation Open-Source (KVM pour Kernel-based Virtual Machine) comme alternative à VMware.

Les constructeurs ont formé l’Open Virtualization Alliance (OVA) avec pour ambition de développer des architectures de référence qui, si l’on en croit Gartner, représentent actuellement moins d’un demi pour cent de parts de marché. Le but de l’OVA est pourtant bien de présenter KVM comme une alternative à la plate-forme de VMware.

Tom Bittman, analyste chez Gartner, a une attitude assez réaliste à l’égard d’OVA. " Quand on n’a pas de part de marché, on s’associe contre le leader". Et il est vrai que VMware est pratiquement intouchable sur son marché. Malgré quelques bribes du gâteau obtenues par Microsoft et Xen de Citrix, VMware conserve plus de 75% de la base installée (chiffres Gartner).

Et VMware continue à étendre son pouvoir dans les entreprises, surtout parmi celles qui adoptent le Cloud privé. Son premier trimestre 2011 a connu une croissance de 33% par rapport au même trimestre en 2010.

Pour Tom Bittman, VMware est en train d’abandonner son profile de fabricant "hyperviseur" pour entrer en compétition avec les grands constructeurs, notamment en défiant leurs outils de gestion comme le Tivoli d’IBM.

KVM pourrait toutefois profiter de l’explosion du nombre d’entreprises qui veulent passer à la virtualisation. OVA pourrait alors aider à produire «un certain niveau de cohérence dans les implémentations KVM et c’est bon pour le secteur», analyse Gillen qui relativise pourtant : «Je ne pense pas que toutes ses entreprises réunies dans un projet puissent faire ombrage à VMware».

Scott Crenshaw, vice-président de Red Hat, reconnaît l’importance de l’obstacle, mais table sur le désir des clients de disposer d’alternatives à VMware.

Dans le cas de BMC, qui supporte VMware, il n’est pas question d’abandonner cette plate-forme, mais bien de "fournir des options aux clients". Pour mémoire, KVM était un projet Open Source développé par la société israélienne Qumranet, achetée par Red Hat in 2008.

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