ARM, qui licencie ses processeurs auprès de fabricants de puces, n'a actuellement aucune présence sur le marché des PC largement dominé par Intel (et accessoirement par Advanced Micro Devices). Mais ARM pourrait s’inviter à la table depuis que les consommateurs reconsidèrent leurs positions et que la prochaine version de Windows supportera les processeurs à basse puissance d’ARM. C’est en tout cas la lecture que fait Shane Rau, directeur de recherche pour les semi-conducteurs chez IDC.

Le temps où ARM assurait que le marché des PC n’était pas pour lui une priorité serait donc révolu. Les processeurs ARM entrent dans la composition de la plupart des tablettes et des smartphones, alors que la première puce d’Intel à destination des tablettes (Oak Trail – Chêne) n’entrera en production que durant ce mois de mai.

Il se trouve que Windows 8 pourra utiliser les processeurs Intel, mais également les puces ARM qui présenteraient un certain intérêt pour les laptops.

Or, les fabricants de puces comme Nvidia, Qualcomm et Texas Instruments ont déjà annoncé que leurs puces basées ARM seront compatibles Windows 8.

Qualcomm et TI ont d’ailleurs déclaré n’avoir aucun plan de développement de puces pour PC et comptent uniquement sur les puces ARM pour fabriquer leurs appareils portables. Un véritable boulevard pour le concepteur ARM qui pourrait déjà être aidé par le format Netbook avant de passer au marché des PC de bureaux, aux ordinateurs portables et autres serveurs, estime S. Rau.

La plupart des PC utilisant des logiciels basés sur l’architecture X86, Microsoft a donné de bonnes raisons à ARM d’embrasser le marché des PC. Mais la partie n’est pas gagnée d’avance. Des capacités telles que l’adressage 64-bit, les connexions internes rapides, une mémoire accrue et des cœurs (cores) plus nombreux font partie des obstacles à surmonter pour entrer dans la cour des grands. Le contexte actuel est pourtant favorable -conclut S.Rau- à la relève d’un nouveau défi.