Les deux MVNO (opérateurs de réseau mobile virtuel) ont testé à Gand un premier système «Seamless Handover» permettant le passage d’un réseau à l’autre entre Wi-Fi et GSM.

Mobile Vikings, société née au sein de KPN et forte de 30.000 membres, a utilisé la plate-forme  iSociety développée par l’entreprise belge Mondial Telecom spécialisée à la fois dans la vente de solution tripleplay aux particuliers (Cherry) et dans les développements à destinations des opérateurs mondiaux. La deuxième phase de test portant sur 200 « utilisateurs normaux » a mis en évidence la forte demande pour des smartphones capables de passer du monde cellulaire au Wi-Fi tout en poursuivant une communication vocale. La stagnation de Skype serait précisément attribuée à son manque de mobilité.

 

Pour l’utilisateur, tout est transparent : après avoir téléchargé une application sur son smartphone Android (pour l’instant le seul OS mobile supporté), c’est le téléphone qui détermine le mode de transmission en fonction du coût (le Wi-Fi plutôt que le GSM) et de la qualité technique de la connexion. Toujours en phase de finalisation, Mondial Telecom refuse de révéler la date de lancement officiel, mais cela ne devrait plus tarder.

 

Les inconnues qui demeurent sont notamment le coût du service (qui pourrait être gratuit), et l’attitude qu’auront éventuellement les autres opérateurs face à cette application susceptible d’être adoptée par d’autres que Mobile Vickings. Il sera aussi intéressant de voir, durant le World Mobile Congress, si d’autres initiatives similaires sont présentées.      

 

Sur le marché depuis 12 ans, Mondial Telecom revend de la téléphone fixe, mobiles et Voip au consommateur final tout en poursuivant des activités de R&D. Mondial Telecom vend également des solutions technologiques aux opérateurs.

Le développement d’une solution Seamless Handover repose sur le constat qu’en Belgique, 92% des points d’accès Internet sont équipés d’un routeur Wi-Fi. Par ailleurs, explique Bernard Noël de Burlin, CEO de Mondia Telecom, tous les opérateurs mobiles seront rapidement confrontés à une surcharge de leur réseau cellulaire. « En deux ans, le volume de données sera multiplié par 30. Il ne s’agit donc  pas vraiment de concurrence, notre solution leur permettra  d’amener une partie de leur trafic sur un autre réseau. La plupart  des consommateurs font des appels lorsqu’ils sont en situation de semi-mobilité. Et le Wi-fi permet d’offrir un service au meilleur coût ».

 

Le CEO du MVNO belge soutient la théorie selon laquelle le smartphone a transféré le contrôle de la communication depuis l’opérateur vers l’utilisateur. Le prochain congrès mobile de Barcelone devrait nous apporter quelques indications sur cette nouvelle tendance.