Turbulences pour l’économie des abonnements en ligne

Les services en ligne ont le vent en poupe. Mais la moitié des Belges envisagent de réduire le nombre de leurs abonnements numériques. Dans un contexte où l’économie de partage enregistre une croissance significative en Belgique. Analyse.

post-image-3
Une étude réalisée par la plateforme financière Adyen auprès de 1.000 Belges indique que trois consommateurs belges sur quatre (76 %) sont abonnés à des services en ligne tels que la télévision ou la musique. 
En moyenne, chaque consommateur dispose de trois abonnements. 
Et ce sont les jeunes de 18 à 24 ans qui se montrent les plus friands utilisateurs des services numériques, avec en moyenne 3,5 abonnements par personne. 
Mais dans un contexte de crise, près de la moitié des répondants (43 %) déclarent vouloir réduire le nombre de leurs abonnements.

Abonnements en ligne à gogo

« HelloFresh, Poppy Mobility, Kinepolis, Spotify … Notre société évolue de plus en plus vers une économie de l’abonnement en ligne », explique Julien Marlier, Country Manager d’Adyen pour le Benelux.
Si la télévision domine les abonnements numériques avec 61 % des souscriptions, les plateformes de streaming musical séduisent désormais 49 % des consommateurs belges. 
Suivent les services de priorisation, comme Amazon Prime ou Bol Select (48 %), qui offrent des options de livraison plus rapides ou de meilleure qualité. 
Les box repas (34 %) et les abonnements à des salles de sport (40 %) connaissent également un fort succès.

Pour les commerçants, poursuit Julien Marlier, « ces abonnements représentent une opportunité de créer des relations clients durables, à condition de fournir une réelle valeur ajoutée. Le club de football RSC Anderlecht a récemment lancé un abonnement mensuel, une première en Belgique, qui a immédiatement suscité un engouement, notamment parmi les étudiants ».

De grandes opportunités pour les entreprises et commerçants

Selon l’étude, près de 40 % des détaillants en ligne belges envisagent de lancer un service d’abonnement. 
Mais dans un contexte d’abondance de l’offre, plus question de proposer de simples services. « Une expérience de paiement fluide est par exemple cruciale pour séduire le consommateur », explique l’expert. 
Ainsi, 70 % des Belges déclarent qu’ils n’envisageraient pas de souscrire à un abonnement si leur mode de paiement préféré n’était pas disponible.

« Il est essentiel que les clients puissent facilement souscrire à des paiements récurrents », prévient Julien Marlier. 
« La simplicité d’utilisation, la liberté de choix et la confiance sont des éléments clés. Les entreprises qui proposent des abonnements doivent placer le consommateur au centre de leur stratégie. Si elles échouent à le faire, la relation à long terme qu’elles espèrent bâtir sera de courte durée, comme le montre l’étude », prévient le spécialiste.

L’essor de l’économie de partage

Parallèlement, l’économie de partage en ligne connaît une croissance significative en Belgique. A titre d’exemple, Poppy Mobility compte aujourd’hui plus de 200.000 utilisateurs pour une flotte de 1.000 voitures partagées et 2.000 trottinettes. 
Selon l’étude d’Adyen, 41 % des consommateurs sont déjà abonnés à un service de transport, tel que les voitures partagées. 
En outre, 12 % des personnes interrogées ont accès à des bornes de recharge partagées.

 
Show More
Back to top button
Close
Close