Pourquoi les entreprises belges misent sur l’IA et le Machine Learning

Les entreprises belges attendent beaucoup de l’IA et du Machine Learning. En dépit des obstacles liés aux taux d’adoption disparates, processus administratifs et autres silos de données.

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Une étude réalisée par Workday révèle que les dirigeants d’entreprises en Belgique sont conscients des bénéfices que peuvent tirer leurs entreprises de technologies telles que l’IA et le ML ; en dépit des divergences d’opinions au sein de leurs conseils d’administration. Elle identifie toutefois les silos de données et l’administratif comme les principaux obstacles à l’adoption de ces technologies.

Parmi les principaux enseignements de l’enquête, il apparaît qu’une meilleure réglementation stimule l’optimisme et la volonté d’investir. « 56 % des dirigeants du Belux se réjouissent des opportunités générées par l’IA et le ML pour leur entreprise, contre 50 % des répondants américains et 46 % des sondés en Asie-Pacifique ». 
L’enquête indique également que les dirigeants européens ont généralement confiance en l’IA et au ML. A la suite de l’introduction du Règlement général sur la protection des données (RGPD), l’Union européenne s’efforce de proposer un nouveau cadre juridique, notamment avec une loi sur l’IA. Celle-ci a pour but de renforcer la gouvernance quant à la qualité des données, la transparence et la supervision humaine, afin d’instaurer un climat de confiance. 

L’enthousiasme suscité par l’IA et le ML auprès des dirigeants européens ainsi que les évolutions en matière de réglementations contribuent à encourager les investissements dans le domaine. 
Mais en dépit de ce vif enthousiasme, les différents départements des entreprises partagent des opinions divergentes sur l’IA et le ML, ainsi que sur l’adoption de ces technologies.
Les PDG sont ainsi les champions de l’IA et du ML : bien que préoccupés par de potentielles erreurs que ces technologies pourraient provoquer, 53 % des PDG en Europe se déclarent impatients.
Les départements Finance se démarquent en matière d’implémentation : les équipes financières sont les plus avancées dans la mise en œuvre de ces technologies au quotidien – 19 % des DAF affirment que leurs équipes déploient actuellement l’IA ou ont atteint le stade de la maturité au sein de leurs entreprises, soit près de trois fois plus que sur le continent américain (7 %). 
Les directeurs financiers européens s’appuient sur l’IA/le ML pour améliorer leur prévisionnel, leurs décisions budgétaires et leur planification de scénarios, ainsi que pour soutenir la planification stratégique dans l'entreprise.
Les RH sont en revanche à la traîne et affichent les taux d’adoption les plus faibles : 49 % des responsables européens attendent encore de voir ces technologies mises en place au sein de leurs équipes.

Ce sont les responsables IT qui sont les plus nombreux (51 %) à affirmer que l’IA et le ML les aideront à soutenir d’autres fonctions, ou leur permettront de générer plus de valeur stratégique. Ces résultats indiquent un changement culturel positif envers l’IA et le ML au sein de ces départements à travers l’Europe.

Outre les taux d’adoption variables, le développement de l’IA et du ML est également affecté par d’autres problématiques. L’enquête révèle que la gestion des données et les processus administratifs empêchent les dirigeants d’entreprises d’adopter pleinement ces technologies. Ainsi, 60 % des entreprises européennes déclarent que leurs données sont cloisonnées, rendant difficile l'accès à des informations exploitables en temps réel. Aussi, seul un peu plus d’un tiers (36 %) des organisations du Belux ont progressé dans la suppression des processus administratifs qui ralentissent leur prise de décision.

Pour de nombreuses entreprises, un meilleur usage de l’IA et du ML nécessite un changement culturel majeur qui s’opère avant tout par la pleine adhésion des leaders. Malheureusement, selon les résultats de l’enquête, 37 % des dirigeants européens estiment que leurs supérieurs ne sont pas encore conscients du rôle crucial que joueront ces technologies. Pour le Belux, ce chiffre est encore plus élevé, avec 46 %.
 
« Pour tirer partie de la valeur de l’IA et du ML, les entreprises doivent donc aligner leurs attentes sur la réalité, et faire des enjeux métiers une priorité », conclut Jens Löhmar, CTO continental and DACH chez Workday. 
« Il faut s’assurer que les entreprises puissent mettre en œuvre ces technologies de manière efficace, en identifiant et en résolvant les problèmes de capacité. Leurs opportunités doivent être alignées avec leurs stratégies et leurs besoins. Elles doivent également établir une feuille de route claire avec des objectifs et des indicateurs bien définis, en évaluant constamment l’efficacité de ces technologies et en s’adaptant aux mutations de leur organisation et du marché ».
 
 
 
 
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