Pourquoi les entreprises ont intérêt à mettre de l’intelligence dans leur business

Avis aux entreprises belges qui ne veulent pas rater le train de l’Internet des Objets. Plus question pour elles de se contenter de vendre des appareils ou d’installer des réseaux. Les business ont désormais intérêt à développer un écosystème comprenant des services intelligents ! Analyse.

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Dans le monde de la technologie, peu de nouvelles avancées ont suscité autant de buzz que l’Internet des Objets, le « smart living » et la « smart city ».

Quasiment tous les acteurs du marché s’accordent à dire que ce marché explosera d’ici quelques années. On estime qu’entre 20 et 50 milliards d’appareils seront connectés en 2020.

Selon les bureaux d’études de marché, la croissance du chiffre d’affaires entraînée par cette évolution sera du même ordre de grandeur.

De l’avis de Koen Verbergt, CEO Janssens de l’entreprise Field Services, les choses bougent également en Belgique. Anvers ambitionne de devenir la première ville intelligente de Flandre et entend se profiler comme laboratoire pour les entreprises désireuses d’essayer la technologie en question. Les premiers réseaux capables de faire circuler les données provenant des capteurs reliés aux objets ont entre-temps été installés. D’autres villes mettent également en place de plus petits projets pour atteindre, d’une manière ou d’une autre, une expérience « smart ».

Sur le marché grand public, la plupart des objets connectés relèvent encore trop souvent du gadget : « nice to have, mais certainement pas need to have ».

 

Un réel atout pour nos entreprises, estime Koen Verbergt, d’autant que les opportunités peuvent venir de tous les côtés et que les futurs leaders du marché sont loin d’être désignés.

 

Le danger, en Belgique, serait donc de ne pas (suffisamment) réagir et de laisser la place à la concurrence internationale.

 

Pour Koen Verbergt, « les opérateurs de télécommunications devraient faire preuve d’un sens plus aigu de l’initiative. Le marché d’Internet et de la téléphonie mobile est saturé et il ne génère plus de croissance à deux chiffres depuis bien longtemps. Les nouveaux clients qui se présentent chez ces opérateurs ressortent par la petite porte, au profit de la concurrence et à la recherche de prix encore plus bas ».

 

Par conséquent, l’opérateur de télécommunications qui prendra les premières initiatives audacieuses aura de fortes chances de devenir le fournisseur de confiance sur ce nouveau marché, avec les nombreux avantages qui en découleront. Comme par exemple une fidélisation plus importante étant donné que le client sera lié à un fournisseur non seulement pour ses télécommunications, mais aussi pour l’ensemble de son habitation, voire de sa vie. Ou encore un faible taux de churn (départs de clients) et des marges bien plus élevées ».

 

Et d’ajouter : « une offre groupée semble également intéressante pour le consommateur qui fera appel à un fournisseur unique pour rendre son logement plus intelligent et, surtout, pour lui simplifier la vie (smart living) ».

 

Pour arriver à un tel idéal, il sera cependant nécessaire d’aller plus loin que la vente de caméras ou de détecteurs de fumée intelligents, insiste le spécialiste. « Nous devons évoluer des smart devices vers le smart living. Une étape qui passe obligatoirement par l’offre de services complémentaires.

 

Car quelle serait l’utilité d’une caméra intelligente si elle détecte un cambrioleur devant votre porte, mais qu’elle n’a aucun moyen d’avertir un call center pour demander de l’aide ? Quelle est la plus-value d’un compteur d’énergie intelligent qui transmet uniquement les chiffres de manière automatique, mais qui ne vous fournit aucun aperçu de votre consommation via une application ou votre smartphone ?

En effet, nous sommes en droit de nous demander « pourquoi porter un wearable qui surveille le taux de glycémie s’il faut tout de même se rendre chez le médecin pour en interpréter les résultats »…

 

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