Le volume de données numériques ne cesse d’augmenter, et avec lui le volume des données menacées. Si l’année 2016 constitue une année charnière en matière de cybercriminalité, l’avenir semble sombre à une époque où n’importe qui peut devenir un pirate informatique.

Et pour cause, 68% des entreprises reconnaissent avoir été victimes d'une fraude au cours des 24 derniers mois (liée à une attaque cybercriminelle dans plus d’un cas sur deux). Un constat inquiétant que dresse Luc d’Urso, PDG de Wooxo, une entreprise spécialisée dans la sauvegarde et l’exploitation sécurisée de données informatiques professionnelles.

Selon l’expert, il conviendrait « de rapprocher la progression rapide et constante de la cybercriminalité à la croissance exponentielle du nombre de programmes malveillants (passé de 22 000 en 2005 à 430 millions en 20152) ».

Les premiers mois de l’année 2016 confirment cette tendance: pour le seul mois de février, le nombre d’attaques recensées égale celui des cinq mois précédents cumulés.

Luc d’Urso souligne que « les 3.2 milliards d’internautes dans le monde (81,3% des ménages dans les pays développés) et les 20.8 milliards d’objets qui seront connectés à l‘horizon 2025 constitueront autant de cibles pour les cybercriminels et de portes d’accès pour commettre leurs forfaits.

Et de conclure que le casse du XXIe siècle sera informatique ; l’année 2016 marquant le début de l’ère du Far-West numérique.