Une étude d’Alcatel-Lucent consacrée aux logiciels malveillants révèle un accroissement des logiciels malveillants mobiles déployés par le biais de terminaux Windows/PC connectés à des réseaux mobiles, et la multiplication des applications de téléphone espion sophistiquées (spyphone) qui infectent les terminaux Android et iOS.

Cette nette augmentation des infections de terminaux mobiles via des PC et des logiciels publicitaires durant le premier semestre 2015 est d’autant plus étonnante, indique le rapport, qu’elle provient d’une source inattendue, à savoir les ordinateurs personnels et portables.

L’étude d’Alcatel-Lucent estime ainsi que 80 % des infections par logiciels malveillants recensées sur les réseaux mobiles proviennent d’ordinateurs de bureau et portables Windows. Ce chiffre a considérablement évolué par rapport à 2013 et 2014, car à cette période, les infections de réseaux provenaient quasiment à part égale des terminaux Android et Windows.

La raison de ce nouveau fléau s’expliquerait par le fait que les PC et les ordinateurs portables étaient les cibles de cybercriminels professionnels chevronnés, qui ont massivement investi dans l’écosystème de logiciels malveillants Windows. Leur part dans le taux d’infection des réseaux mobiles a beaucoup augmenté, ces derniers devenant progressivement la principale voie d’accès à l’Internet.

De fait, 10 des 25 menaces les plus répandues sur smartphones entrent dans la catégorie des logiciels espions mobiles et sont souvent distribuées avec des jeux et des logiciels gratuits.