Les perspectives du stockage en 2013

Cette fois, c’est au tour de Symantec de se livrer à l’exercice dangereux des prédictions technologiques. Le thème retenu est le stockage pour lequel le spécialiste de la sécurité émet 4 prévisions sur base « de données chiffrées, de son expertise et d’une dose de prospective basée sur des échanges avec les experts». Voici ce que cela donne… Dans un premier temps, Symantec anticipe une forte montée du disque SSD/Flash. En 2013. Pour leur faible consommation et leur rapidité en lecture par rapport aux disques durs traditionnels. Le disque Flash sera testé dans la plupart des entreprises Fortune 1000 au cours de l'année et commencera à remplacer le stockage de premier niveau dans de nombreux data centers.

2013-04-10Comment 156791878

La deuxième tendance est plutôt négative: le Cloud devrait passer par une phase de forte augmentation des pannes en 2013. « Les infrastructures qui se sont développées rapidement avec du code manuscrit et qui utilisent des ressources partagées inefficaces engendreront des pannes importantes sur le marché du Cloud computing ». Mais cela ne freinera en rien le développement du Cloud.

La troisième tendance évoquée par Symantec porte sur la virtualisation de l'entreprise. Les parts de marché des principaux fournisseurs d'hyperviseurs devraient commencer à s'équilibrer, chacun s'appropriant une part du marché à peu près équivalente à mesure qu'il se développe.

La multiplicité des hyperviseurs entraînera le remplacement d'outils hyperviseurs ad hoc par des plates-formes plus riches en fonctionnalités et, selon une étude réalisée par Symantec, la virtualisation des serveurs améliore la prévention des incidents.

Enfin, la quatrième prédiction porte sur la fonction de déduplication (retrait des fichiers doublons) dans les bases de données. Les fournisseurs de solutions de sauvegarde proposeront des appliances de sauvegarde intégrant une fonction de déduplication.

Par ailleurs, les fournisseurs de baies SSD intégreront la déduplication à la volée et, côté client, par le biais d'appliances afin de réduire le TCO. Avec le temps, ces mêmes appliances de sauvegarde intégrées seront combinées avec d’autres fonctions : déduplication, sauvegarde, réplication, snapshots, fonctions de sécurité et intégration avec des services de Cloud computing.

Le Big Data en 12 leçons

Le « Big Data » a beaucoup fait parler de lui en 2012. En 2013, l’heure sera venue de passer de la parole aux actes. Marc Delhaie, Président-Directeur Général d’Iron Mountain France a tenté d’isoler les conditions d’une mise en œuvre réussie du Big Data.

Tweeter génère, à lui seul, 12 téraoctets de données supplémentaires chaque jour et , selon Gartner, le volume de données créées à l’international devrait croître de 59 % par an. Pourtant, une étude menée par Iron Mountain auprès de 760 gestionnaires de l’information européens révèle que la moitié des sondés ignorent comment tirer pleinement parti du Big Data et que 21 % n’envisagent même pas d’essayer. Le risque est donc grand de voir des entreprises passer à côté du potentiel que représente le Big Data en termes de concurrence.

Plutôt que de tout bouleverser, Marc Delhaie estime qu’il est préférable de rechercher des méthodes qui permettront de gérer un volume croissant de données, sans nécessiter plus d’investissement que ce qui est déjà disponible. L’environnement doit être à la fois robuste et suffisamment flexible pour permettre aux entreprises de maîtriser le Big Data à leur rythme.

Marc Delhaie fait 12 recommandations en vue de déployer sereinement le Big Data en entreprise.

1. Déterminez d’abord vos objectifs, et élaborez ensuite votre stratégie de gestion du Big Data.

2. Identifiez les informations promettant le plus de potentiel et celles présentant le plus de risques, pour y concentrer vos efforts et ressources.

3. Hiérarchisez les données entrantes selon les priorités et ne conservez que celles qui seront véritablement utiles. Il est impossible d’exploiter l’ensemble du volume de données disponibles.

4. Segmentez vos données par date, par exemple, et archivez les plus anciennes sur des bandes. La simple suppression spam permet de libérer entre 30 et 40 % d’espace.

5. Dotez-vous de systèmes de gestion de l’information centralisés, performants et suffisamment évolutifs pour supporter durablement le Big Data afin de canaliser, d’analyser et d’archiver vos contenus numériques non structurés, comme les e-mails et les données de médias sociaux.

6. Informez-vous sur vos obligations légales. Et notamment en matière de confidentialité et de protection relatives aux médias sociaux, aux données client/temps réel ou de géolocalisation.

7. Ne soyez pas trop gourmand. L’analyse du Big Data doit guider vos décisions. Elle ne doit pas remplacer votre propre jugement, ni retarder vos décisions par un excès d’information.

8. Ne visez pas la perfection. Elaborez votre politique de gestion des données et appliquez-la dans tous les services de l’entreprise. Il est crucial d’impliquer tout le personnel dans le processus.

9. Simplifiez autant que possible les procédures de recherche et d’analyse des données pour permettre aux salariés de les exploiter de manière judicieuse pour l’entreprise.

10. Analysez vos informations en contexte. Prenez du recul pour avoir une meilleure visibilité sur les tendances générales qui se dégagent.

11. Pensez à votre empreinte carbone. L’archivage sur bandes est nettement plus économe en énergie que toute autre solution de stockage de données de pointe.

12. Sachez toujours où sont vos données et qui en est responsable.