Si les entreprises ont pu aisément répondre à la complexité de la mobilité en interne, le phénomène Byod (Bring your own device), la fragmentation des apps et les exigences de plus en plus précises des utilisateurs imposent le recours aux services en nuage. Par exemple pour assurer la gestion des appareils mobile et les appstores privés.

«Je m’attends à un shift significatif vers l’EMaaS de la plupart des services normalement fournis en système IT interne (gestion des appareils, sécurité, déploiement des applis vers des services base Cloud fournis par des parties tierces)" explique Jack Gold. L’analyste table sur une forte croissance de l’EMaaS durant les trois à quatre prochaines années, pour détenir entre 20% et 25% du marché global des services et applications destinées aux entreprises.

Par rapport à une infrastructure interne traditionnelle, l’EMaaS offre plusieurs avantages. Le premier est de faire glisser les dépenses en capital (capex) vers des dépenses courantes (opex), généralement plus faciles à faire libérer. Ensuite, l’EMaas s’implémente très rapidement et s’adapte donc aux besoins de l’entreprise à la hausse comme à la baisse. 
Enfin, il apporte plus de flexibilité dans le choix des terminaux et des applications tout en fournissant du support à la gestion et aux utilisateurs finaux.

Selon Jack Gold, seules des entreprises très sécurisées (les domaines financiers) pourraient ne pas s’intéresser au EMaaS. Ce marché encore réduit devrait connaître une rapide expansion avec l’aide d’acteurs importants tels que SAP, IBM, HP ou Oracle, ou des carriers focalisés sur les services managés.

En conclusion, estime l’analyste, les entreprises auront bientôt un réel choix entre l’implémentation de services mobiles en interne ou via des offres EMaas. Les revendeurs du canal doivent y songer.