La Région bruxelloise lance une application mobile contre le harcèlement de rue

Ce nouvel outil, développé en collaboration avec l’asbl Touche pas à ma pote, vise une meilleure identification du problème et un renforcement de la solidarité.

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Une enquête révèle que 30% de femmes ont déjà été victimes de violences en rue et pas moins de 60% de harcèlement de rue. « De nombreuses femmes sont encore harcelées, intimidées ou offensées dans nos rues. Il y a trop peu de respect pour les femmes. Et beaucoup d'entre elles ont tendance à minimiser parce qu'elles éprouvent souvent de l'impuissance face à ces situations », déplore Bianca Debaets. 

En poussant sur l’icône représentant une main, un utilisateur pourra donner le signal qu’il subit personnellement une intimidation ou fournir un témoignage sur le harcèlement d’une autre personne. L’utilisateur devra ensuite indiquer s’il s’agit d’une agression physique ou verbale, préciser l’endroit (grâce à la géolocalisation) où l’incident a eu lieu. En outre, le signal pourra être renforcé à l’aide d’un message parlé ou écrit qui sera envoyé à d’autres usagers se trouvant dans le quartier. Ceux-ci recevront ensuite un signalement et pourront éventuellement décider d’intervenir en tant que « Street Angel » ou d’aider la victime.

Cette app, s'inspirant de sa jumelle française HandsAway lancée en octobre 2016, s’inscrit dans la continuité de la campagne de sensibilisation Signale la Violence qui appelait les femmes à porter plainte auprès de la police en cas de harcèlement en rue. Le lancement de l’application s’accompagnera d’une campagne de communication et vise à atteindre dans un premier temps 6000 usagers.

Dans un communiqué, Bianca Debaets indique « Nous ne connaissons malheureusement pas tous les récits à ce sujet et j’en ai fait moi-même l’expérience : de trop nombreuses femmes subissent des intimidations, sont importunées et insultées dans nos rues. Les femmes ne sont pas suffisamment respectées. Et bon nombre d’entre elles étouffent ou minimisent la situation parce qu’elles ne savent pas comment gérer le désarroi dans lequel elles se trouvent. »

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