Selon cette enquête, la Belgique compte ainsi plus de 669.252 sites Internet. Parmi ceux-ci,  497.091 ont une finalité professionnelle, loin devant ceux du secteur non-marchand (73.784) ou du service public (9.004). Les blogs et forums sont, quant à eux, au nombre de 64.466. Par ailleurs, 53% des sites ont moins de 50 pages, tandis que ceux à gros volume de contenu (plus de 500 pages) représentent à peine 2%  de la Toile belge.

Cette même étude révèle également que les sites belges sont, dans leur immense majorité, faiblement actualisés : 86% d’entre eux ont été mis à jour pour la dernière fois il y a plus d’un an. A contrario, seulement 3% ont été actualisés durant les trois derniers mois.

Enfin, certaines régions de Belgique sont plus fertiles que d’autres en création de sites web : si on regarde la carte par province, les sites sont localisés principalement à Anvers (18%), à Bruxelles (16%), en Flandre orientale (13%) ainsi qu’en Flandre occidentale (12%). En Wallonie, c’est Liège (9%) qui est en tête, devant le Hainaut (5%) et la province de Luxembourg (4%).

« Ces chiffres montrent que de nombreuses entreprises et organisations n’ont pas encore réalisé l’importance d’Internet dans le monde d’aujourd’hui », souligne William Vandewiel, fondateur d’Email Brokers. « Pour beaucoup, un site web est au mieux un mal nécessaire qui sert uniquement de carte de visite, au pire un gadget superflu. On peut s’inquiéter de l’impact de cette carence sur le développement économique de notre pays : s’il ne trouve pas chez nous ce qu’il cherche, le surfeur ira voir sur les sites de concurrents étrangers. »

Pour découvrir ces chiffres, Email Brokers a utilisé une méthodologie à la fois puissante, rigoureuse et transparente. « Depuis 2009, nous avons recensé l’ensemble des sites professionnels belges en les collectant par différents canaux : noms des entreprises et codes postaux, extensions officielles (.be, .com, .net…), villes et villages de Belgique, professions, numéros de téléphone, requêtes automatisées sur les moteurs de recherche… », explique William Vandewiel. “Cette immense moisson nous a apporté un trillion de données brutes.”

Sur cette base, Email Brokers a ensuite nettoyé cette liste en validant individuellement chaque adresse Internet, puis en analysant le contenu de chaque site (structure, dernière date de mise à jour, nombre de pages…) via un logiciel spécialisé.
Deux sociétés, basées respectivement en Inde et au Maroc, ont ensuite récolté manuellement des informations sur les sites répertoriés (nom de l’entreprise, adresse, téléphone, TVA…)       
Enfin, une société de télémarketing s’est occupée de qualifier et certifier plus de 100.000 adresses Internet. Ces données enrichies ont ensuite été croisées avec celles fournies officiellement SPF Economie.

« Après deux ans et quelque 250.000 heures de travail, nous sommes en mesure de dévoiler le premier état des lieux réel et exhaustif des sites Internet à vocation professionnelle en Belgique », conclut William Vandewiel. « Il s’agit d’une mine d’informations que nous pouvons décliner par ville, province, secteur d’activité, langue… afin de donner un portrait précis et détaillé du tissu économique que représente l’Internet en Belgique. Cet exercice est également unique en son genre grâce à son indépendance : nous avons constitué cette base de données sans l’aide des sources traditionnelles que fournit l’Etat belge (registre de commerce, TVA, SPF Economie…). En outre, ces données officielles sont souvent parcellaires et incorrectes, faute de suivi de la part de l’administration et des entreprises qui les commercialisent. De notre côté, nous avons développé un système qui actualise les informations en temps réel et qui garantit un résultat de très haut niveau. Nous posons ainsi les jalons d’une sorte de registre national de l’Internet, de même qu’il existe l’annuaire téléphonique ou la banque-carrefour des entreprises. Nous sommes en tout cas les seuls sur le marché belge à proposer une information aussi optimale aux grands comptes. Et nous envisageons d’appliquer à l’avenir notre méthodologie à des pays voisins. »