Avec plus de 20 années d’expérience dans le milieu du recrutement, Nicolas Christidis, fondateur de Bevopr, a bien vu que le recrutement des profils digitaux devenait de plus en plus compliqué et que les années à venir s’annoncent tout, sauf meilleures : « On constate que les métiers traditionnels de recrutement ne fonctionnent pas et ne conviennent ni aux sociétés ni aux candidats » déclare le fondateur. Pour ce type de profil, la difficulté ne réside pas dans le fait de trouver un emploi ou une mission, mais de trouver quelque chose qui leur plaise : si tel n’est pas le cas, ils finissent par se cacher et ne souhaitent plus faire face à une avalanche d’offres d’emplois qui leur sont proposées. Un réel problème tant pour les sociétés à la recherche de ces compétences, que pour ces profils qui ont du mal à trouver chaussure à leur pied.

Via sa plateforme Saas, Bevorp permet de connecter directement les sociétés avec les développeurs IT, sans intermédiaire. « On a vraiment mis l’accent sur la facilité d’utilisation de la plateforme : les talents comme les sociétés peuvent s’enregistrer en 3 minutes sans avoir besoin de télécharger leur CV. Une fois l’inscription finalisée, notre algorithme prend le relais pour proposer des matchs ». S’ils le souhaitent, les candidats peuvent rester anonymes, ce qui permet d’inverser le paradigme : ce ne sont plus les candidats qui postulent auprès des sociétés, mais les sociétés qui postulent auprès de certains profils. Si le « like » entre les deux parties n’est pas mutuel, il est alors impossible pour la société d’entrer en contact avec le développeur :  « Les candidats ont dès lors un contrôle total sur le processus de recrutement et peuvent avoir une vue globale du marché : quelles sont les sociétés qui peuvent être intéressantes pour eux ? Est-ce que l’intérêt est mutuel ? Afin d’éviter qu’un développeur IT ne reçoive plus de 30 appels de recruteurs par jour."

À ce jour, ce sont 2700 développeurs basés en Belgique et 500 sociétés qui sont déjà inscrits sur la plateforme, et ce nombre ne cesse de grandir : « C’est très encourageant, car aujourd’hui la plateforme que l’on a développée est très loin de celle qu’on va atteindre ». Le business model de la startup a été pensé pour que les prix proposés restent abordables, aussi bien pour les startups que pour les grands groupes qui recherchent régulièrement des profils digitaux.

La startup vient de lever 422000 € auprès de membres de BeAngels, du fonds Digital Attraction et d’un investisseur privé. L’apport de capital frais va permettre à la société de développer de nouvelles fonctionnalités telles que la recherche de mission ou emploi par localisation mais aussi le développement du machine learning afin de proposer au maximum des offres qui vont être en lien avec ce que les développeurs recherchent.