Proxyclick, la scale-up de l’année

Lundi, Proxyclick a remporté le prix de scale-up de l’année. Il s’agit d’une consécration pour l’entreprise de check-in fondée en 2010 et qui a déjà convaincu un grand nombre de références internationales.

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Depuis lundi, le spécialiste du check-in en entreprise Proxyclick est la « scale-up de l’année », avec le trophée fièrement disposé à la réception. Toutefois, seulement quelques employés des 85 ont déjà soulevé le trophée puisque seuls l’office manager et les confondateurs de l’entreprise sont au bureau. « Les organisateurs ont envoyé des bouteilles de champagne mais il n’y a personne pour les boire pour le moment », raconte Geoffroy De Cooman, Chief Product Officer et cofondateur de Proxyclick.

L’entreprise a été fondée par Geoffroy De Cooman, Gregory Blondeau et Jean-Bernard van Zuylen. Lors d’une démonstration, le CPO explique ce que fait la société et comment marche le logiciel qui gère les allers-venues du bureau. Tout d’abord, il faut s’enregistrer au préalable sur son smartphone et visionner une vidéo qui rappelle les règles sanitaires. Ensuite, l’accès au bureau est alors accordé. Le logiciel permet aussi de voir qui est dans le bâtiment et assurer un suivi clair. Les employés, eux, peuvent voir avant leur arrivée qui sera présent au bureau, réserver une salle ou s’assurer que la limite de capacité n’a pas été atteinte. En résumé, Proxyclick est un système qui permet aux entreprises de gérer au mieux les entrées dans leurs bureaux. Le focus avait d’abord été mis sur l’accueil des visiteurs. Les fonctionnalités en rapport avec les mesures sanitaires et destinées aux employés ont seulement été développées par la suite.

L’importance du reste du monde

La crise a été bénéfique pour Proxyclick. « Nous sommes probablement l’une des rares entreprises à avoir agrandi ses bureaux durant la crise », raconte Gregory Blondeau, le CEO. « Nous sommes passés de 45 à 85 employés en neuf mois. Nous n’avons pas encore vu la plupart des nouvelles recrues », expliquent les patrons. L’entreprise devrait atteindre une croissance de 40% à la fin de l’année 2020. Aujourd’hui, le logiciel de Proxyclick est installé à l’entrée de 10.000 bâtiments à travers le monde. « La Belgique ne représente que 5% de notre chiffre », affirme le CEO. Parmi leurs clients, on retrouve l’Oréal, Airbnb, UCB et Sodexo.

"Internet permet de ne plus se poser les questions des frontières. Après coup, je considère qu’on aurait même dû s’exporter encore plus vite", souligne Gregory Blondeau. Autre point indispensable : l’écosystème. "En Belgique, nous avons deux licornes (entreprise tech valorisée à plus d’un milliard de dollars, NDLR) pour 11 millions d’habitants. L’Estonie en a cinq avec un peu plus d’un million d’habitants. La Belgique n’est pas pour autant un mauvais élève. Les succès en amènent d’autres. L’Estonie doit sa situation à la réussite initiale de Skype. On voit déjà ce genre de phénomène se réaliser à Gand où est né Netlog. Beaucoup d’entreprises ont découlé de ce succès. Je suis certain que des réussites comme Odoo amèneront le même effet positif".

Loin du cliché

En un an, l’entreprise est parvenue à créer un logiciel en mode SaaS, un engouement international et une levée de fonds de 15 millions de dollars. Pourtant, les deux patrons de la startup ont déjà la quarantaine. « Cela permet de rappeler que lancer une startup ce n’est pas juste coder cinq lignes. Cela fait dix ans qu’on travaille sur ce projet », lance Gregory Blondeau. « On essaye de reprendre le meilleur des deux mondes, l’agilité et la rigueur », explique son associé.

Le CEO explique aussi fièrement que « notre équipe de direction compte quatre hommes et trois femmes dont deux Belges et deux personnes LGBT… On compte dans l’équipe une trentaine de nationalités ».

Les patrons sont ambitieux et optimistes. Ils souhaitent rivaliser avec Spotify, l’une des plus grandes réussites européennes, et devenir la clé d’accès digital sur le smartphone de tout le monde. « On est des entrepreneurs, on aime viser haut », confie Gregory Blondeau.   

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