Kwon, 64 ans, numéro deux du conglomérat Samsung et l’un des artisans du succès du groupe, a annoncé sa démission vendredi. Outre sa place de président du conseil d'administration, il dirige le pôle composants - qui comprend les mémoires - et le segment écrans, division la plus profitable de la société.

Dans un communiqué, Kwon Oh-huyn dit que le moment est venu de "repartir sur de nouvelles bases, avec un nouvel esprit et une direction rajeunie." Après cinq ans passés à la direction générale, Kwon devrait aller au bout de son mandat de président du conseil d'administration, qui prend fin en mars 2018. Il ne quittera pas non plus immédiatement ses autres fonctions. La marque s'est refusée à tout commentaire sur le calendrier de sa succession.

Cette défection vient un peu plus chambouler la direction de Samsung, déjà mal en point depuis la condamnation en janvier 2017 de Jay Y. Lee. Ce dernier, considéré comme l’héritier naturel de l’entreprise, a lui été condamné à cinq ans de prison pour corruption et détournement de fonds.  

Par chance, ces troubles ne semblent pas affecter leurs affaires. Le géant sud-coréen a parallèlement annoncé vendredi dernier avoir triplé ses bénéfices au troisième trimestre à la faveur du dynamisme de son activité de fabrication de puces mémoires qui a gonflé ses marges. Selon Samsung Electronics, le bénéfice d‘exploitation devrait avoisiner 14.500 milliards de wons (10 milliards d‘euros). Le chiffre d‘affaires a quant à lui progressé de 29,7% d‘une année sur l‘autre à 62.000 milliards de wons, alors que les analystes prévoyaient 62.100 milliards.